Covid-19 : soutien aux secteurs économiques les plus fragiles mais pas de retour au "quoi qu'il en coûte"
Bruno le Maire, le ministre de l'Économie, reçoit lundi 3 janvier les représentants des secteurs en difficultés comme les discothèques, l'évènementiel, le tourisme.. Le gouvernement promet de les aider mais n'a pas prévu de retour au "quoi qu'il en coûte". Le décryptage éco de Fanny Guinochet.
Il y aura bien un soutien pour les secteurs en difficultés souffrants des restrictions face au Covid-19. Bruno Le Maire le promet, mais l'aide de l'État se fera filière par filière, au cas par cas, car la situation est différente des précédentes vagues de l'épidémie. À part les discothèques qui vont rester fermées encore jusqu'à fin janvier, tous les autres commerces, les restaurants ou les entreprises sont ouverts et peuvent donc travailler.
Certes, leur activité peut être fortement affectée par les nouvelles restrictions sanitaires comme par exemple les traiteurs. La plupart ont vu leur chiffre d'affaires s'effondrer avec l'annulation des réceptions, mais aussi des cérémonies des vœux qui se tiennent habituellement à cette époque et qui, avec le virus, n'auront pas lieu.
Mais le gouvernement ne veut pas dépenser à tout va. Et il prévient : il sera vigilant. Selon lui, certains traiteurs par exemple ont réussi à sauver la mise en faisant beaucoup de livraisons pendant ces fêtes. Le ministère de l'Économie rappelle d'ailleurs qu'il peut contrôler : il a accès aux dépenses des Français via les paiements par cartes bancaires.
Simplifier les procédures administratives
Que peuvent attendre les représentants patronaux de cette réunion ? Pas vraiment de nouvelles aides car avant Noël, déjà, pour ces secteurs très touchés, le gouvernement a déjà promis des exonérations de cotisations sociales, et une prise en charge des coûts fixes, si la perte de chiffre d'affaires dépassait les 50% ! Reste que les entreprises se plaignent que les justificatifs à fournir sont trop compliqués. Le gouvernement devrait donc plutôt annoncer une série de simplifications, pour alléger et écourter les procédures administratives.
L'un des points importants qui sera discuté reste l'activité partielle. Depuis le 1er décembre, le gouvernement a assoupli les conditions pour bénéficier de l'activité partielle pour les entreprises dépendant largement de l'accueil du public. Il faut désormais justifier d'une perte de 65% de chiffre d'affaires, alors qu'avant c'était 80%.
Mais cela reste très insuffisant selon les organisations patronales, qui demandent que le seuil soit encore abaissé. Pas sûr toutefois que le gouvernement accepte même s'il s'attend à ce que le recours au chômage partiel augmente avec le variant Omicron.
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