Emploi : les frais de télétravail exonérés d'impÎts
Le gouvernement fait un geste pour les tĂ©lĂ©travailleurs : une partie de leurs dĂ©penses sera exonĂ©rĂ©e dâimpĂŽts en 2022. Le dĂ©cryptage de Fanny Guinochet.
Le gouvernement a choisi de reconduire les rĂšgles fiscales mises en place en 2020, au plus fort de la pandĂ©mie : les frais liĂ©s au tĂ©lĂ©travail seront cette annĂ©e encore, en partie, exonĂ©rĂ©s dâimpĂŽts sur le revenu. Ces allocations, versĂ©es par les employeurs, servent Ă couvrir les frais, quand on travaille chez soi pour payer lâabonnement internet, lâĂ©lectricitĂ©, les fournitures, le chauffage.
Cette exonĂ©ration fiscale est toutefois plafonnĂ©e par Bercy : l'aide versĂ©e par l'employeur Ă©chappe Ă l'imposition quand elle ne dĂ©passe pas 580 euros par an. Les salariĂ©s concernĂ©s nâauront rien Ă faire au moment de remplir leur dĂ©claration de revenus 2022. Ce sont les employeurs qui doivent transmettre Ă lâadministration fiscale les remboursements ou allocations quâils ont versĂ©s. Sachez aussi que si vous ĂȘtes aux frais rĂ©els, vous pouvez bĂ©nĂ©ficier de la mesure en prĂ©sentant des justificatifs.
Les télétravailleurs sont trÚs minoritaires en France
Une minoritĂ© de tĂ©lĂ©travailleurs est concernĂ©e. Elle bĂ©nĂ©ficie dâune allocation ou dâune aide de leur employeur, car ce nâest pas une obligation. Ce sont surtout les grandes entreprises qui dĂ©dommagent leurs salariĂ©s qui tĂ©lĂ©travaillent. Câest moins frĂ©quent dans les PME et les TPE dâailleurs, selon lâInsee, dans les entreprises de moins de 10 salariĂ©s, Ă peine 9% des salariĂ©s ont travaillĂ© de chez eux lâan dernier, contre 36% dans les grandes sociĂ©tĂ©s. On rappelle dâailleurs quâun tiers des postes seulement sont tĂ©lĂ©travaillables. Le tĂ©lĂ©travail est surtout une pratique rĂ©servĂ©e aux cadres. Elle est quasi inexistante chez les employĂ©s, les ouvriers, les CDD ou les intĂ©rimaires. Elle est aussi beaucoup plus rĂ©pandue dans les grandes villes et Ă Paris que dans les petites communes. Et en moyenne, lâan dernier, selon lâInsee, un salariĂ© sur cinq a travaillĂ© Ă distance. Â
Lâhabitude a Ă©tĂ© prise et selon lâassociation des DRH, on va passer "du tĂ©lĂ©travail subi au tĂ©lĂ©travail choisi". à lâoccasion de cette pandĂ©mie, de nombreuses entreprises ont cependant signĂ© des accords sur le tĂ©lĂ©travail. Elles vont donc continuer, souvent Ă hauteur de deux jours par semaine. Mais, ces derniers jours une tendance apparaĂźt: avec lâenvolĂ©e du prix de lâessence, de plus en plus de salariĂ©s qui le peuvent demandent Ă faire du tĂ©lĂ©travail pour limiter leurs dĂ©penses de carburants.  Â
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