Immobilier : le marché va-t-il repartir ?
Le marché immobilier est en crise mais quelques bonnes nouvelles sont venues éclaircir l’horizon ces dernières semaines. Première bonne nouvelle : la baisse se poursuit du côté des taux immobiliers. Le taux moyen des crédits est tombé à 3,62% en juillet, contre 4,24% en décembre. Une légère embellie qui s’explique par la bouffée d’oxygène apportée par la baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) en juin 2024. C’est la BCE qui donne le "la" et les banques de la zone euro et françaises ont donc suivi. Or elle pourrait poursuivre sa détente monétaire. Les taux immobiliers pourraient avoisiner en moyenne 3,3% d'ici à la fin de l'année, selon le courtier en prêt immobilier CAFPI.
Deuxième bonne nouvelle : les banques qui avaient complètement fermé le robinet du crédit, commencent à le rouvrir. Le nombre de prêts a bondi de près de 40% au deuxième trimestre par rapport au premier, selon l’observatoire Crédit Logement. Certes, sur un an, la situation est toujours en repli, certes l’embellie profite surtout aux ménages aisés, mais l’accès au crédit devient moins difficile.
Les prix restent trop élevés
En attendant, la chute des ventes dans l’ancien se poursuit. Au rythme de baisse actuel, le nombre de transactions pourrait passer sous la barre des 750 000 à la sortie de l’été, s’inquiètent les notaires, qui n’avaient pas vu un tel niveau depuis décembre 2015. Rien qu’entre novembre et la fin mai, le nombre de transactions a chuté de près de 23%.
Or, du côté des prix, on ne constate pas l’habituelle corrélation entre la baisse des transactions et celle des prix. Des prix qui se sont certes repliés, mais restent encore trop élevés pour faire repartir le marché. Les agents immobiliers s'en plaignent. Selon eux, les vendeurs n’ont toujours pas intégré la nouvelle donne et s'arc-boutent sur une vision du marché qui n’est plus du tout d’actualité.
Autre frein au redémarrage du marché immobilier, le contexte politique du mois de juin qui a ajouté de l’incertitude et plongé un peu plus les ménages dans l’attentisme. Professionnels, acheteurs et vendeurs attendent donc avec impatience la nomination du nouveau gouvernement pour voir quelles seront les possibles évolutions réglementaires du secteur et voir s’ils se lancent ou pas dans une opération immobilière.
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