Immobilier : vers des prix en baisse entre 5 et 10% pour 2023
On s'attend cette année à vivre une baisse des prix de l'immobilier. La faute à l’inflation qui réduit leur pouvoir d’achat, mais aussi la hausse des taux d’intérêts : emprunter pour acheter un bien coûte plus cher. Il y a encore un an, on empruntait à 1%, contre plus de 2,5 % aujourd'hui et ça devrait encore augmenter, peut-être jusqu’à 3,5 % à la fin de l’année.
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Résultat : dans la plupart des villes y compris moyennes, comme Saint-Étienne, le Mans, Le Havre, ou d'autres, le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’effondre, d'après une étude de Meilleurtaux. Avec une capacité d’emprunt de presque 200 000 euros sur 20 ans, il y a quatre ans, on pouvait s’acheter à Angers un 94m2, contre un 52m2 aujourd’hui. À Toulon, on perd 24m2, à Reims, 21, à Nice, 16m2, etc. Les grandes villes s’en sortent un peu mieux mais on perd par exemple 9m2 d’achat à Lyon, 8m2 à Bordeaux, 3m2 à Paris.
Les prix ont déjà commencé à refluer, notamment dans les grandes villes. Les grands réseaux comme Century ou la Fnaim anticipent une chute des prix entre 5 et 10 % en moyenne pour 2023. Les délais de vente s’allongent, les acheteurs réfléchissent, négocient car, souvent, on vend pour racheter derrière.
La location touchée également
Or, avec des taux d’intérêts en hausse, les Français qui ont acheté en ayant des crédits très bas, hésitent à lâcher leurs biens, pour embrayer sur des prêts plus chers. Il y a déjà moins de transactions : 4% de moins selon Century 21. En fait, après des années records, le marché immobilier va donc connaître un véritable fléchissement comme on a pas connu depuis 10 ans.
Ce sera aussi plus difficile pour les locataires car avec l’interdiction de louer des passoires thermiques, qui vient d’entrer en vigueur le 1er janvier, de nombreux propriétaires ont retiré leurs biens du marché et le nombre de logements à louer a fondu. D’après le ministère, près de 90 000 logements sont concernés. L’objectif de la loi est de pousser les propriétaires à faire des travaux pour mieux isoler les logements mais tous n’en ont pas les moyens et les entreprises de bâtiment sont souvent débordées. Du coup, l’offre se réduit dans un contexte, où les ménages, pour pouvoir louer, doivent montrer toujours autant de garanties, si ce n'est plus.
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