Le décryptage éco. Covid-19 : Prolongation de "l'année blanche", le nouveau geste du gouvernement vers les intermittents
Le gouvernement a annoncé mardi 11 mai la prolongation de "l’année blanche" pour les intermittents du spectacle. Un ensemble de mesures qui vise à calmer la grogne des intermittents. Le décryptage de Fanny Guinochet.
L'indemnisation chômage des intermittents, qui devait s’arrêter au 31 août 2021 sera prolongée d’office, pendant quatre mois supplémentaires, jusqu’au 31 décembre 2021. Sans même qu’ils aient retravaillé pour générer ces droits. Ils auront la même allocation que celle qu’ils perçoivent en ce moment. Ce dispositif de "l’année blanche" avait été mis en place dès l’an dernier par le gouvernement pour assurer des revenus aux professionnels du spectacle, car avec la fermeture des théâtres, et l’annulation de nombreux festivals, ils n’avaient pas pu travailler. Comme l’année culturelle 2021 est aussi très perturbée par le Covid-19, le gouvernement décide donc de prolonger la mesure.
Le gouvernement fait aussi un geste en direction des jeunes. Pour les moins de 30 ans, il assouplit les règles de l’intermittence et abaisse temporairement, le seuil de 507 heures de travail requises, soit trois mois environ, pour leur ouvrir des droits pendant un an et bénéficier d’une allocation chômage. Il leur suffira de justifier de 338 heures pour entrer dans le régime et être indemnisés. Enfin, le gouvernement débloque une enveloppe de 40 millions d’euros pour inciter les employeurs des services et établissements culturels à embaucher les jeunes : Il finance des sortes de contrats aidés. Cet ensemble de mesures vise à calmer la grogne des intermittents qui, ces dernières semaines, ont multiplié les mobilisations et fait entendre leur voix dans plusieurs villes de France.
Les syndicats estiment que ces mesures sont insuffisantes
Les syndicats saluent la mise en place de filets de sécurité, mais malgré ça, la CGT considère que celles et ceux qui ont très peu travaillé ou pas du tout seront moins bien indemnisés. Selon le calcul du gouvernement, ces aides concernent toutefois 120 000 personnes inscrites dans ce système très spécifique de l’intermittence et vont coûter 200 millions d’euros à l’Unédic.
Rappelons que les intermittents bénéficient d’un statut à part dans l’assurance chômage, ils ne sont donc pas concernés par la réforme qui entrera en vigueur à partir du 1er juillet prochain.
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