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Le décryptage éco. Nouvelles mesures de restrictions sanitaires : un nouveau coup de massue pour les cafetiers et restaurateurs

Pour ralentir la propagation du virus, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures de restrictions à Aix-Marseille, en Guadeloupe, à Paris. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Une terrasse dans le quartier de Montmartre à Paris. Photo d'illustration. (ALEXIS SCIARD  / MAXPPP)

Les restaurateurs, tenanciers de bar, cafetiers avaient déjà le moral dans les chaussettes. Les annonces d'Olivier Véran mercredi 23 septembre vont les déprimer encore un peu plus. Ces professionnels s'attendent à des faillites en cascade dans un secteur qui emploie plus d’un million de personnes dans l’hexagone.

>> Ce qu'il faut retenir des nouvelles restrictions sanitaires annoncées par le gouvernement

Selon eux, plus d‘un tiers des établissements risque de mettre la clé sous la porte. La filière avait déjà beaucoup souffert avec le confinement, mais aussi après, car avec l’application des protocoles sanitaires, l’activité n’avait pas repris comme avant, or, ce secteur est fragile car majoritairement composé de petites entreprises, souvent familiales qui n’ont pas beaucoup de trésorerie pour tenir face à une crise qui dure. Ces nouvelles restrictions, même si elles sont locales et temporaires [15 jours], sont pour le secteur un véritable coup d’arrêt.  

Bruno Le Maire rencontre  les représentants de la filière jeudi

Pour le moment, il n'y a pas d'aides prévues. L’exécutif préfère mettre l’accent sur l’arsenal d’aides qui existe déjà. Le gouvernement l’a maintenu après le confinement et il encourage les entreprises affectées par ces nouvelles restrictions à utiliser tous ces dispositifs de soutien. On le rappelle, ces aides, ce sont le chômage partiel, les exonérations de chargesles prêts garantis par l’État, ou encore le fonds de solidarité qui peut verser jusqu’à 1 500 euros par mois a un établissement dont le chiffre d’affaires perd plus de 50 % par rapport à l’année dernière. Mais, pas question d’aller plus loin prévient déjà le gouvernement. Par exemple, pas de baisse de la TVA en vue pour les restaurateurs, comme ils le demandaient au printemps. Le gouvernement avait refusé et cette deuxième vague de l’épidémie ne le fait pas changer d’avis.    

Le secteur de l’évènementiel concerné

C’est la douche froide après les annonces d’Olivier Véran. La nouvelle limite de passer de 5 000 à 1 000 personnes réduit encore les perspectives de reprise d’un secteur à terre. Car de nombreux évènements, des salons professionnels, des festivals, des tournées vont être tout simplement annulés après avoir été reportés sans qu’il n’y ait plus aucune perspective d’être reprogrammés. Malgré les aides de l’État, il faut s’attendre à de la casse.

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