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Le décryptage éco. La Française des jeux résiste à la crise

Un super pactole de 179 millions d’euros mardi à gagner à l’EuroMillions, samedi c’était un super Loto pour la Saint-Valentin. Avec la crise, les Français jouent-ils autant qu’avant ? Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le logo de la FDJ à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Photo d'illustration. (ERIC PIERMONT / AFP)

Les Français ont joué un peu moins en 2020 : avec les confinements et la fermeture des points de ventes et des bars, ils ont été empêchés. Ils ont moins eu accès aux jeux instantanés de grattage, par exemple. Pareil pour les paris sportifs, faute de compétitions sportives, qui ont été annulées ou repoussées. De fait, l’an dernier, la Française des jeux a enregistré un recul de ses mises de 7%

Mais ces pertes ont été en partie compensées par les jeux en ligne : désormais près de 10% des mises se font sur le web. Et leur augmentation l’an dernier a été spectaculaire : +60% par exemple pour le Loto. Et finalement, c’est une bonne nouvelle pour l’entreprise : grossir sur internet lui permet d’attirer de nouveaux joueurs, plus jeunes aussi. Le profil type du joueur reste un homme entre 25 et 55 ans, actif professionnellement, appartenant aux professions intermédiaires. Chaque année, les Français consacrent aux paris, Loto et autres jeux de grattage environ 200 euros par an et par habitant.  

Bingo pour les 500 000 actionnaires de la FDJ

Malgré la crise, la Française des Jeux sauve donc la miseElle résiste bien,  son chiffre d’affaires est un moins bon que les années précédentes, mais il a atteint tout de même presque deux milliards d’euros en 2020. Et in fine, son bénéfice s’élève à plus de 200 millions d’euros, bien au-delà des prévisions. De quoi rassurer les investisseurs. Et si la valeur de l’action s’est un peu tassée ces derniers jours, elle reste nettement plus élevée qu’au moment de la privatisation de la FDJ et de son introduction en bourse en 2019. Pour les particuliers, le titre s’achetait 19,50 euros. Mardi 16 février, il s’échange à plus de 37 euros.

 

Lors de sa prochaine assemblée générale en juin, le groupe va proposer un dividende de 90 centimes d’euro par action pour l'exercice 2020. Si on y ajoute les actions gratuites qui leur seront aussi versées au printemps (une pour dix actions détenues), les particuliers auront plus que doublé leur placement en seulement dix-neuf mois. De quoi les convaincre de rester au capital et de continuer à investir dans l’ancienne Loterie nationale ! 

 

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