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Le décryptage éco. Les pénuries de matières premières font flamber les prix et inquiètent les PME

Prises à la gorge, les petites et moyennes entreprises demandent une intervention du gouvernement.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un devis peut passer du simple au double à cause des changements de tarifs des matières premières (illustration). (JOSSELIN CLAIR / MAXPPP)

Face à la flambée des tarifs des matières premières, les petites et moyennes entreprises demandent de l’aide. Leurs représentants sont reçus mardi 15 juin à Bercy. Selon la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), les petites entreprises sont prises à la gorge par la flambée des matières premières : + 20 % de hausse des prix sur le carton, + 25 % sur le bois, + 30 % pour l’acier.

Près de 60 % des entreprises sont touchées par ces hausses des prix et rognent sur leurs marges parce qu’elles n’osent pas toujours les répercuter sur les clients, surtout quand il s’agit de particuliers. Imaginez ! Vous faites des travaux chez vous, surélevez une maison, refaites votre cuisine et en quelques mois, un devis peut passer du simple au double à cause des changements de tarifs des matières premières. La pilule est difficile à avaler.

De nombreuses filières sont concernées : l’automobile qui consomme beaucoup de plastique, dont le prix a augmenté ces derniers mois, pareil pour l’agroalimentaire, qui utilise beaucoup d’emballages. Résultat : à cause de ces hausses, il faut aussi s’attendre à payer plus cher nos produits alimentaires, notamment les fruits et légumes, etc…

En cause, les pénuries engendrées par la reprise

Une flambée des prix due à la reprise. L’économie mondiale repart en flèche. Et la demande est forte, bien plus qu’anticipée. Les entreprises de production, n’arrivent pas à suivre, ce qui crée des pénuries. Par exemple, ces derniers mois, les usines d’automobile ont dû s’arrêter faute de semi-conducteurs, des chantiers prennent du retard car on ne trouve plus de zinc, de bois, de matériaux...

Mais le gouvernement ne peut pas garantir les prix sauf sur certains produits très définis, comme les médicaments par exemple. Les organisations patronales demandent toutefois que les tarifs payés par les acheteurs publics - c’est-à-dire les ministères, les collectivités, les administrations… - puissent être indexés, calqués sur le cours des matières premières.

Sans aller jusque-là, le gouvernement va surtout demander aux filières d’être solidaires, autrement dit, que les aciéries françaises réservent leur acier en priorité aux entreprises nationales, que le bois français reste dans l’hexagone plutôt qu’il ne soit importé. Histoire de ne pas freiner trop la relance. 

 

 

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