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Le décryptage éco. Les stress tests des banques européennes arrivent

Les tests de resistances bancaires, les "stress tests" seront connus vendredi. Les banques françaises devraient obtenir de bons résultats.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
L'hologramme d'un billet de 200 euros. (ARNE DEDERT / DPA)

Les banques sont un peu fébriles : ce vendredi 2 novembre elles vont connaître les résultats des "stress tests", les tests de résistance bancaire.

Après la crise de 2008, des tests pour les établissements bancaires ont été mis en place. L’objectif étant d’évaluer les capacités des banques à résister à des chocs, économiques et financiers. Ce peut être une forte récession, une envolée du chômage, une crise obligataire, des tensions importantes sur les marchés dues à des tensions géopolitiques. On regarde comment les banques résistent face à ces scénarios catastrophes. C’est un peu comme lorsque les constructeurs de voitures testent les véhicules face aux accidents et aux chocs sur la route.

L’examen est plus strict que les précédents

Sans rentrer dans la technique qui est très complexe, l'exercice se veut plus "dur" que lors du dernier "stress test" de 2016. C’est l'Autorité bancaire européenne, l’ABE, et la banque centrale européenne qui sont à la manoeuvre. L'ABE, d’ailleurs, qui déménagera dans quelques mois de Londres à Paris à cause du Brexit. Dans cette édition 2018, une cinquantaine de banques sont concernées. Ce qui représente 70% des actifs bancaires de la zone euro. Il y a moins d’une dizaine de banques françaises. Il faut bien avoir à l’esprit que ces tests se sont étalés sur six mois, ont mobilisé plusieurs milliers d’inspecteurs et auditeurs, qui ont croisé des milliers de données.

Les banques françaises peuvent dormir tranquilles

Les grandes banques françaises avaient passé sans encombre les précédentes évaluations, en revanche, cette année, tous les regards vont se tourner vers les banques italiennes. Déjà lors de la précédente édition, certaines comme la banque Monte dei Paschi avait été inquiétées, mais, là, forcement, avec la situation politique en Italie, les incertitudes sont très fortes.

Normalement, on ne ne connaîtra pas précisément, banque par banque, les résultats. C’est pour éviter que les clients, les épargnants, n’enlèvent leur argent d’un établissement qui serait déjà fragile mais on aura quand même quelques indications sur les établissements. La publication de ces tests de résistance a surtout vocation à servir à la Banque centrale européenne pour qu’elle affine les niveaux de capitaux requis des banques. Les banques pointées du doigt devront rectifier le tir rapidement. Il est intéressant de noter, que pour le moment on mesure surtout les risques macroéconomiques mais le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a récemment émis l’idée de soumettre les banques à un  "stress test" carbone. Considérant que le risque climatique et environnemental peut avoir de fortes incidences sur le monde de la finance.

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