Cet article date de plus de six ans.

Le décryptage éco. Selon l'OCDE, les salariés français sont toujours parmi les plus imposés

Les Français consacrent presque un tiers de leur salaire aux impôts et aux cotisations sociales. 

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet (L'Opinion)
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Courrier provenant de la Direction générale des finances publiques. (MAXPPP)

Une étude de l’OCDE fait le point sur les impôts sur les salaires dans plus de 35 pays. On voit que les salariés français sont toujours parmi les plus imposés. L’Hexagone reste toujours l’un des pays où la fiscalité sur les ménages est la plus élevée puisque les Français consacrent presque un tiers de leur salaire aux impôts et aux cotisations sociales. Il s'agit de plus de 29% exactement alors qu’en moyenne, c’est 25% pour les travailleurs des pays de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques. Mais, la France n’est pas non plus tout en haut du podium. C’est surprenant, mais c’est en Belgique que les salariés sont les plus taxés, à hauteur de 40% ou encore en Allemagne où on est à plus de 39%. En revanche, c’est au Mexique ou au Chili que les travailleurs sont les moins imposés.

Quelques surprises

Par exemple, savez-vous dans quel pays un travailleur célibataire sans enfant est le plus taxé ? C’est en Belgique où le taux moyen net d'imposition atteint plus de 40%, ou encore l'Allemagne. Le célibataire français est taxé à 29% contre 26% aux États-Unis. En bas du classement, on trouve la Corée du Sud (14,5%) et la Suisse (16,9%). Si l’on prend le cas d’un couple qui n’a qu’un seul salaire et deux enfants : le taux d’imposition Français tombe à 18%, la France arrive alors en 13e position, loin derrière le trio de tête, la Turquie, le Danemark, la Finlande qui sont autour de 25%.

En France, une baisse est envisagée

L’étude montre que ce sont les cotisations sociales des employeurs – qui étaient particulièrement élevées en France – qui ont surtout beaucoup régressé ces dernières années. C’est le fameux coût du travail, qui est souvent présenté comme un frein à l’embauche. Mais ces données portent sur 2017 et n’ont pas pris en compte la baisse des cotisations sociales côté salariés. Cette mesure décidée par Emmanuel Macron, qui supprime les cotisations salariales maladie et chômage,
pour les remplacer peu à peu par la hausse de la CSG est entrée en vigueur le 1er janvier dernier. Sachant qu’on attend la deuxième vague de baisse le 1er octobre prochain. Donc, oui, il devrait y avoir une baisse significative. À moins que le gouvernement annonce des changements ou renie sa promesse de ne pas augmenter les impôts et les prélèvements !

Ces prélèvements paient notre modèle social

Notre niveau des cotisations sociales employeurs et salariés est peut-être parmi les plus élevé en Europe, mais il permet de financer un niveau de prestations sociales parmi les plus généreux du monde qui permet de payer l’assurance maladie, le RSA, les minimum sociaux, les allocations familiales, etc. On estime qu’en France le niveau des prestations sociales représentent plus d’un quart de la richesse nationale, contre 24% en Allemagne et 18% au Danemark.

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