Le Parlement n'a pas élu de Président en Grèce
Non même si les investisseurs se sont un peu affolés. La Bourse d'Athènes a perdu 10% de sa valeur à la mi-journée pour une clôture finalement à près de -4%. Mais ils n'y a pas eu d'onde de choc sur les places financières européennes. Car les marchés ne craignent plus la sortie de la Grèce de la zone euro, le grexit dans le jargon des analystes financiers, et ce même en cas de victoire de la gauche radicale aux prochaines élection. D'ailleurs le leader de Siryza, Alexis Tsipras n'y songe pas.
Mais on sent néanmoins une certaine fébrilité, voire nervosité de la part des créanciers de la Grèce, la fameuse Troika. Le Fond monétaire international a immédiatement annoncé la suspension de la prochaine tranche d'aide au pays. Le commissaire européen à l'économie le français Pierre Moscovici a embrayé par voie de communiqué. il a demandé aux grecs de faire le choix de l'europe, synonyme selon lui de réformes et de croissance.
La crainte des créanciers de la Grèce est réélle
Siriza voudrait changer les règles du jeu. Négocier avec la troika composée je vous le rappelle du FMI, de la commission et de la banque centrale européenne. Négocier pour obtenir un réévaluation de la dette du pays. Elle est abyssale et représente plus de 175% du PIB. Sauf que les créanciers de la grèce sont contre à commencer par l'allemagne d'Angela Merkel.
La politique d'austérité imposée à la grèce dure depuis quatre ans maintenant.
La commission européenne insiste : certains indicateurs économiques sont encourageants. La croissance est de retour. Elle devrait avoisiner les 3% l'an prochain après six ans de récession. Le déficit public lui devrait être ramené sous la barre des 3 % l'an prochain et Athènes pourrait même dégager un excédent budgétaire. Mais à quel prix se demande la population ? Quels sacrifices consentis pour ces 240 milliards d'euros prêtés par la communauté internationale. Aujourd'hui, le taux de chomage est le plus élevé de la zone euro à 26,6 % de la population active. Chez les jeunes, il bat tous les records et dépasse les 56 %. Un quart des grecs est en situation de pauvreté, exclus du système de santé. Le revenu disponible moyen a chuté de 35% en 5 ans. Donc des efforts pour quels résultats se demandent les Grecs. Il faut réinjecter de l'argent dans l'économie réelle. faire en sorte que tous ces sacrifices ne servent maintenant qu'à rembourser la dette selon une partie de l'opinion publique.
Alors que va décider la population grecque ? Va-t-elle faire preuve d'encore un peu de patience comme le demandait Pierre Moscovici il y quinze jours en visite en grèce car les fruits de ses efforts sont presque mûrs selon le commissaire européen ou Va-t-elle dénoncer dans les urnes la cure d'austérité imposée par la troika. Réponse le 25 janvier.
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