Le succès Vinted : la plateforme de seconde main valorisée à 5 milliards d'euros en 2024
Devenue rentable en 2023, Vinted dégage désormais de nombreux profits, ce qui attire facilement les investisseurs. Preuve en est, la plateforme a cédé des actions pour 340 millions d’euros, que des investisseurs et fonds d'investissement se sont empressés d’acheter, a annoncé la plateforme dans un communiqué, jeudi 24 octobre. Une opération qui a valorisé la start-up à hauteur de 5 milliards d’euros.
La seconde main, un juteux business
Une croissance exponentielle qui surfe sur les préoccupations écologiques toujours plus présentes ces dernières années, en vantant les vertus de la seconde main. Mais c'est surtout sur l'inflation que surfe Vinted. En vendant leurs vêtements, sacs, chaussures et autres accessoires qui traînent dans les placards, les utilisateurs peuvent ainsi arrondir leur fin de mois. De quoi se faire plaisir ensuite, en achetant des produits moins chers qu'en boutique.
Une formule qui marche pour Vinted en 2024, puisque la plateforme affiche une croissance de son chiffre d'affaires de 61% ces derniers mois. Fondée en Lituanie en 2008, Vinted emploie désormais plus de 2000 personnes, et élargit toujours plus son site, aujourd'hui présent dans 22 pays européens, dont la Finlande, la Grèce, ou encore la Croatie où elle s'est implantée en 2023.
Présente depuis un peu plus de dix ans dans l'hexagone, la France est un des pays où le développement de Vinted est le plus rapide. On estime qu’il y a plus de 23 millions d'utilisateurs, soit un Français sur trois.
Un objectif de diversification
Pour l'avenir, Vinted voit grand. La plateforme veut, par exemple, investir un peu plus le créneau du luxe de seconde main. Mais son objectif est d’aller bien au-delà de la mode, et de vendre des livres, des jouets, de l’électronique, ou encore des jeux vidéo, pour s’imposer comme la référence du marché de l’occasion.
Point noir tout de même : cette année, Vinted a été épinglée par l'autorité lituanienne de protection des données, l’équivalent de notre Cnil, notre gendarme de la vie numérique, après des plaintes d'utilisateurs, notamment en France, qui estiment que la plateforme n’a pas une utilisation vertueuse de leurs données personnelles. Vinted a ainsi dû payer une amende de près de 2,5 millions d’euros.
De nombreuses associations environnementales, par ailleurs, accusent la plateforme d'encourager la surconsommation, notamment parce que son modèle économique repose sur une stratégie de prix extrêmement bas, et de revente de produits de fast-fashion.
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