Négociations annuelles obligatoires : les salaires vont progresser de 3% en moyenne pour 2025

Dans de nombreuses entreprises, les négociations annuelles obligatoires commencent. Si certains secteurs arrivent à tirer leur épingle du jeu, la plupart des employés doivent s'attendre à des augmentations moins importantes pour 2025 prévoit le cabinet Mercer.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Calculatrice et billets euro. (LAPPES / GETTY IMAGES)

En 2025, le salaire moyen ne devrait augmenter que de 3%. Une hausse moins élevée que les deux années précédentes, alors que les hausses de salaires atteignaient entre 4 et 5%. C’est ce qui ressort de la traditionnelle étude sur les rémunérations du cabinet Mercer, publiée mi-novembre, qui interroge des centaines d'entreprises, dans différents secteurs. Un ralentissement attribué à la situation économique internationale, aux incertitudes politiques et aux taxes à venir, qui inciteraient les employeurs à être moins généreux et plus prudents.

Le ralentissement de l'inflation conduirait également les entreprises à s'ajuster. Des entreprises qui savent également que le risque de conflit social est moins important quand les risques de plans sociaux et de perte d’emplois reviennent. Les salariés osent en effet moins se battre pour augmenter leurs salaires, quand ils craignent pour leur poste.

Un contexte, par ailleurs, défavorable aux augmentations collectives, avec des employeurs qui prévoient plutôt de revenir à des hausses individuelles de salaires, avec des parts variables en fonction des performances de chacun.

La chasse aux talents

Certains secteurs s'en sortent toutefois mieux, car la guerre des talents sévit toujours. Pour retenir les collaborateurs qu’ils jugent essentiels à leur activité, les employeurs prévoient d’ajuster leurs enveloppes alors que certains profils de compétences s’arrachent littéralement. Selon l’étude menée par le cabinet Mercer, pour les cadres, c’est le cas dans l’ingénierie, la vente, l’informatique, ou encore la cybersécurité. Pour les employés, il y a toujours de forts besoins de main-d’œuvre, dans l’industrie, notamment du côté des soudeurs et des ajusteurs. Dans ces secteurs, le rapport de force s'inverse, il n’y a aucun problème à négocier son salaire.

Dans ce contexte, les entreprises jouent aussi sur d'autres avantages. Pour ces négociations annuelles, les employeurs valorisent en effet les packages sociaux, c’est-à-dire, le fait d'intégrer dans la rémunération, les accords d’intéressement, leur contribution aux tickets-restaurant, ou encore la prise en charge par l'entreprise d'une partie des coûts des régimes de santé et de prévoyance. De plus en plus, ces entreprises mettent également l’accent sur l'égalité hommes-femmes, et les leviers de promotion de carrière des femmes au sein de leur société. Enfin, les accords de télétravail deviennent des arguments forts pour attirer ou garder les équipes à un moment, où de nombreux employeurs demandent à leurs salariés de revenir au bureau. 

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