Paris 2024 : le nombre de touristes attendus pendant les Jeux olympiques est légèrement en baisse et déçoit le secteur

Cela ressemble presque à un paradoxe mais la question se pose : va-t-il y avoir suffisamment de touristes pour les JO ? Les professionnels du secteur s’interrogent.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les réservations pour le mois de juillet sont, pour l'instant, moins élevées en raison des Jeux Olympiques de Paris 2024. Photo d'illustration (LEYLA VIDAL / MAXPPP)

Le syndicat des tour-opérateurs, le Seto, s’inquiète, car pour cet été, il enregistre pendant la période des Jeux olympiques, entre le 26 juillet et le 11 août, un petit fléchissement de réservations touristiques par rapport à d’habitude. Alors ce sont quelques pourcents de moins - 2% - mais qui déçoivent le secteur. Idem du côté des hôteliers, qui observent eux aussi un ralentissement des réservations, notamment au début de l’événement. Autrement dit, le mois de juillet est, pour l'instant, moins dynamique en raison des Jeux olympiques de Paris 2024.

Une stratégie d'évitement

En fait, il y a une sorte de prudence de la part des vacanciers, qui évitent l’hexagone à ce moment-là, notamment Paris, par crainte de ne pas pouvoir circuler librement, de ne pas pouvoir accéder aux lieux touristiques, d’être gênés par les mesures de sécurité. Sans oublier le risque attentats, auquel les clientèles asiatique et américaine sont particulièrement sensibles. D’après les estimations de l’office de tourisme de Paris, 60% des recettes touristiques des JO proviennent des visiteurs étrangers.

Un phénomène visible également au niveau de la clientèle nationale. Les Franciliens représentent en général la moitié des réservations des tour-opérateurs, l’été. Mais eux aussi, selon les professionnels, limitent leurs réservations, tout simplement parce qu’ils craignent de ne pas pouvoir atteindre en temps et en heure les gares ou les aéroports.

Des pertes sèches pour de nombreux professionnels

Rien que le 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture, l’espace aérien sera totalement fermé dans un rayon de 150 kilomètres autour de la capitale. Il n’y aura donc aucun vol ce jour-là, mais les gens anticipent d’autres fermetures ou annulations les jours précédents ou suivants.

Cette période représente donc un manque à gagner pour les professionnels. Surtout pour ceux qui d’habitude font le plein, comme Air France, par exemple. La compagnie française ne le dit pas trop publiquement, mais elle note un effet repoussoir des JO. À presque trois mois de l’évènement, on est loin de l’eldorado financier attendu.

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