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Pénurie de composants électroniques : le géant américain Intel va largement s'implanter en Europe

Le géant américain Intel va construire plusieurs usines en Europe et investir 80 milliards d'euros dans les dix prochaines années. Le décryptage éco de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Façade du centre de recherche et développement du géant américain Intel à Toulouse, le 18 juin 2016. Ce site a été fermé. (REMY GABALDA / AFP)

Cette annonce était attendue. C’est finalement l’Allemagne qui remporte la mise, puisque l'entreprise américaine Intel a choisi d'y construire sa "giant factory" de composants électroniquesLe groupe va y investir 17 milliards d’euros et créer près de 10 000 emplois, entre la construction de l’usine et la production de pièces. Le chantier doit commencer en 2024 et se terminer en 2027.

Mais d’autres pays européens vont aussi bénéficier des investissements d’Intel. En Italie, le géant américain va construire une usine dédiée cette fois à "l’encapsulation" des puces. Il s'agit de protéger ces pièces électroniques très fragiles, en les recouvrant d'un couvercle. En Irlande, où Intel a déjà une usine, le groupe va s’agrandir et investira pour cela 12 milliards d’euros. 

Intel va s'implanter en région parisienne 

L'entreprise va construire un centre européen de recherche et de développement sur plateau de Saclay, près de Paris. Un millier d’emplois, plutôt qualifiés, devraient être créés. Intel va recruter notamment des ingénieurs spécialisés en intelligence artificielle. En matière de recherche, le groupe va également s'implanter en Pologne ou encore en Espagne. Au total, Intel prévoit investir jusqu’à 80 milliards d’euros d’ici 10 ans en Europe.

Il faut dire que la Commission européenne lui déroule le tapis rouge car elle veut faire venir rapidement sur le territoire, des entreprises canadiennes, américaines comme Intel. L'objectif étant d'avoir à demeure des puces électroniques et ne plus en manquer. Ces derniers mois, des lignes de production de voitures, dans les usines Stellantis ou Renault, ont été mises à l'arrêt, faute de pièces. Des pièces que ces entreprises attendaient d’Asie.   

Face à ce constat, l’Europe a adopté un vaste plan pour faciliter les installations, en aidant les groupes à trouver des terrains, en leur simplifiant les démarches administratives et en leur apportant des fonds qui se comptent en milliards d’euros. L’Union européenne a ainsi prévu de débloquer 50 milliards d’euros dans le but de multiplier par quatre sa production de semi-conducteurs, d'ici dix ans. Et ainsi ne plus dépendre de l’Asie.

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