Face à la pénurie de puces électroniques, l'UE veut quadrupler sa production d'ici 2030
Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a donné lors d'un entretien à plusieurs journaux les grandes lignes d'un plan mis au point par la Commission européenne pour dynamiser ce secteur.
Avec la numérisation croissante des activités, l'économie mondiale connaît depuis de longs mois une pénurie de semi-conducteurs. Dans ce contexte, la Commission européenne s'apprête à dévoiler son plan visant à quadrupler la production européenne de puces électroniques d'ici 2030. "Une initiative majeure pour notre industrie et cruciale d'un point de vue géopolitique", selon le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, s'exprimant samedi 29 janvier dans un entretien à plusieurs journaux européens, dont Les Echos (article pour abonnés).
Se positionner sur un "marché d'avenir"
"Nous voulons atteindre 20% de la production mondiale d'ici 2030, sachant que le marché devrait doubler d'ici là pour atteindre mille milliards de dollars. Il s'agit donc pour l'Europe de multiplier par quatre notre propre production", affirme-t-il.
Alors que la pénurie pénalise de nombreuses industries dans le monde entier, telle que l'automobile, l'industrie des semi-conducteurs est presque entièrement regroupée entre les mains de quelques entreprises installées à l'étranger. Le Taïwanais TSMC concentre ainsi à lui seul 70% de la production mondiale.
Financé pour partie par des fonds européens, ce projet se matérialisera par un "Chips Act", que s'apprête à proposer la Commission afin d'établir un "nouveau cadre pour faciliter les aides d'Etats pour la production des semi-conducteurs", selon le commissaire. Par ailleurs, "pour soutenir l'innovation et la production des puces de nouvelle génération – le marché d'avenir – l'Europe sera au rendez-vous", assure Thierry Breton, qui entend faire de l'UE le "leader sur les prochaines générations de puces de moins de cinq nanomètres. Voire de moins de deux nanomètres".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.