Pouvoir d'achat : En 2022, les augmentations de salaire n'ont pas compensé les effets de l'inflation, selon l'Insee
L'Insee a fait les comptes, en 2022, les salaires du privé en France ont baissé comme jamais depuis 25 ans. Pourtant, la hausse des rémunérations, selon l’Insee, a atteint 4,2% en moyenne, l’an dernier, ce qui est conséquent, explique l’Institut de la statistique. Malheureusement durant la même période l’inflation a atteint, 5,2%, d’où cette perte de salaire moyen en euros constants de 1%.
Le patronat a souvent répété que les entreprises ont joué le jeu et permis aux employés de compenser la hausse des prix. Le gouvernement a lui aussi essayé de soutenir les revenus des actifs, en encourageant le versement de primes, sans impôts, ni cotisations, ce qui entraîne un manque à gagner pour les finances publiques. La plupart des salariés ont quasiment tous perdu du pouvoir d’achat.
>> Inflation : dans le secteur privé les actifs ont réellement perdu du pouvoir d'achat
Ce n'est pas le cas des salariés touchant le Smic car les évolutions du salaire minimum, sont indexées mécaniquement sur l’inflation. Par conséquent, les hausses sont donc automatiques. Les employés au Smic ont ainsi obtenu 0,9% d’augmentation en janvier, 2,6 % en mai, mais aussi 2% en août. Reste que l’an dernier, la moitié des salariés du secteur privé touchaient moins de 2 091 euros net, par mois, pour l’équivalent d’un temps plein. Ce qui fait dire à l’Insee, qu’en France, il y a une forte concentration des bas salaires. L’Insee note d’ailleurs que les femmes sont surreprésentées dans les petits salaires, ce qui explique, en partie, pourquoi elles restent moins bien payées que les hommes.
Des prévisions pessimistes
Il ne faut pas s'attendre à une amélioration cette année. Cette perte historique de pouvoir d’achat ne devrait pas être compensée cette année, car les hausses de salaire, même si elles tournent autour de 4,5% restent au même niveau que l’inflation. Quant à 2024, la situation pourrait s’améliorer car la hausse des prix va ralentir, mais la prudence reste de rigueur. La situation économique promet, elle, de se dégrader, avec un risque de voir le chômage remonter. Les salariés pourraient donc être en moins bonne position pour négocier des hausses de rémunérations face à leurs employeurs.
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