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Le pouvoir d’achat des salariés du privé est en baisse, sauf pour les personnes au smic

Seuls les salaires au smic ont été revalorisés à hauteur de l'inflation, l'an dernier. Les autres ont perdu du pouvoir d'achat, révèle l'Insee.
Article rédigé par franceinfo
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Plusieurs millions de personnes touchent le salaire minimum en France. (Illustration) (LEYLA VIDAL / MAXPPP)

Le pouvoir d'achat des salariés du privé a baissé l'an dernier, en 2022. C'est l'Insee qui l'affirme, exception faite des personnes au smic, dont le salaire a été revalorisé. Le salaire net moyen a ainsi diminué de 1% en euros constants, du jamais vu depuis 25 ans. Car si les salaires nets ont augmenté l'an dernier, de 4,2% en moyenne selon l'Insee, cela n'a pas suffi à compenser l'inflation. Cette dernière s'est en effet établie à 5,2%, détaille l'institut de la statistique, dans une étude dévoilée sur son site internet mercredi 8 novembre.

Les mieux payés ont le plus perdu

Si les salaires nets ont augmenté l'an dernier, de 4,2% en moyenne selon l'Insee, cela n'a pas suffi à compenser l'inflation. Cette dernière s'est en effet établie à 5,2%, commente l'institut de la statistique. Finalement, seuls les salariés payés au smic ont obtenu des revalorisations automatiques : 0,9% en janvier, 2,6 en mai et 2% en août. Pour les autres, rien de systématique. Ce sont ceux qui sont les mieux payés qui ont le plus perdu : les cadres, qui gagnent autour de 4 500 euros net, ont perdu 1,2% en euros constants.

Histoire de pondérer tout de même ces chiffres, l'Insee s'est penché sur le sort de ce qu'elle appelle "les personnes en place", celles qui n'ont pas changé d'entreprise ni de fonction pendant deux ans. Ici, la rémunération a augmenté d'1,3% en euros constants ce qui s'explique par les gains liés à l'ancienneté et aux progressions de carrière. La prime dite Macron, appelée de pouvoir d'achat puis, par la suite, prime de partage de la valeur, a pu également jouer. L'Insee a calculé que plus du quart des salariés en a touché une, d'un montant moyen de 803 euros. En 2021, 14% des salariés en avaient bénéficié pour un montant de 559 euros.

Une réduction des écarts entre hommes et femmes en trompe l'œil

L'Insee s'est aussi penché aussi sur les écarts salariaux entre hommes et femmes. L'écart s'est un tout petit peu réduit, puisque les femmes gagnent en moyenne 14,1% de moins que les hommes, contre 14,8% de moins l'année d'avant. Mais cette réduction de l'écart est en fait une fausse bonne nouvelle. Cela s'explique parce que les femmes sont surreprésentées dans les bas salaires, qui ont été revalorisés automatiquement sur l'inflation. Mais l'écart se réduit à 4% contre 4,3% en 2021 à poste comparable, avec la même profession et au sein du même établissement.

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