Rénovation énergétique des logements : l'État revoit les conditions de MaPrimRénov'

Le gouvernement révise, MaPrimRénov', ce dispositif pour aider les ménages à effectuer des travaux de rénovations de leur logement. Il va le simplifier et augmenter son budget.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
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Temps de lecture : 3 min
L'État revoit les conditions de MaPrimRénov', ce dispositif pour aider les ménages à effectuer des travaux de rénovations de leur logement. Photo d'illustration (JAN SCHMIDT-WHITLEY/LE PICTORIUM / MAXPPP)

Globalement, le gouvernement veut simplifier le dispositif, et surtout, changer d’échelle. L’objectif c’est d’encourager les Français à se lancer dans des rénovations globales, plus importantes, qui incluent plusieurs changements à la fois, pas simplement isoler des fenêtres ou juste changer une chaudière. Car ce type de rénovations ne suffit pas à transformer des passoires énergétiques en logements bien isolés.

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L'objectif est d'inciter les Français à se lancer dans des travaux qui coûtent cher, plusieurs dizaines de milliers d’euros (60 000-70 000 euros). D’où l’idée de rendre MaPrimRénov' plus généreuse, dès l’an prochain. Le niveau de l’aide dépendra des revenus du ménage, mais l’exécutif s’engage à diminuer le reste à charge pour les Français. L'État veut notamment mieux les accompagner pour que leur logement soit mieux classé sur les diagnostics de performance énergétique (DPE). Les DPE définissent les logements selon des lettres et l'idée est de faire en sorte, par exemple, qu’après des travaux d’ampleur, une maison passe de F à B. Et pour les foyers les plus modestes, l’État promet de prendre en charge jusqu’à 90% des travaux de rénovation.

Un budget en augmentation de 66%

L'État va débloquer dès l’an prochain 1,5 milliard d’euros, en plus des 5 milliards d’euros déjà prévus pour la rénovation des bâtiments. C’est un pari ambitieux puisqu’il vise 200 000 rénovations d’ampleur de logements dès l’an prochain, soit presque trois fois plus qu’aujourd’hui. À défaut d’assouplir le calendrier des passoires énergétiques, qui suscite des inquiétudes et des mécontentements, le gouvernement met le paquet pour soutenir les propriétaires dans leur rénovation, y compris ceux qui louent leur bien. Rappelons qu'à partir de 2025, il devrait être interdit de louer un logement qui a un mauvais diagnostic énergétique – qui affiche, par exemple, la lettre G.

C’est aussi une façon de soutenir le bâtiment car entre l'inflation et les hausses des taux d’intérêt, c’est un secteur qui souffre. Accélérer la rénovation est une façon de soutenir l’activité et de maintenir l’emploi.

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