Maisons fissurées : les principales mesures du rapport remis au ministre de l'Intérieur
Le député Renaissance Vincent Ledoux a remis lundi 9 octobre à Halluin (Nord) un rapport au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA), à l'origine de coûteux dommages dans les maisons, comme des fissures. 48% du pays y est exposé, soit 11 millions de maisons, selon ce rapport que France Bleu a pu consulter. Le problème est d'autant plus important qu'il est amené à s'aggraver, à cause du réchauffement climatique.
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Dans ce document, aboutissement d'une mission de six mois que lui a confié le gouvernement, Vincent Ledoux fait plus d'une trentaine de recommandations. En premier lieu, reconnaître les maisons fissurées comme le résultat d'une catastrophe naturelle, avec un accompagnement de l'État digne d'un séisme ou d'une inondation.
1 000 stations météo du sol pour les communes à risque
Autre piste : réduire les délais de traitement à six mois maximum pour avoir le premier rapport d'expertise de son assureur, avec l'obligation de transmettre tous les éléments du dossier aux sinistrés.
Ce parlementaire préconise également de rendre visible les risques de retrait-gonflement des argiles pour les acquéreurs d'une maison, avec un diagnostic global du bâtiment. Enfin, il imagine la création de 1 000 stations météo du sol dans les communes les plus à risque pour améliorer les expertises d'une maison endommagée.
Interrogé par France Bleu Nord, l'élu a espéré que son "rapport sera le début d'un profond changement". "Je vous promets que ce rapport ne restera pas lettre morte", a assuré Gérald Darmanin, qui propose de se réunir pour faire le point "tous les trois mois, six mois" sur l'avancée du dossier.
Le RGA a causé pour près de 2,9 milliards d'euros de sinistres en 2022, selon France Assureurs, qui prévoit un triplement de ce montant d'ici à 2050.
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