Résultats financiers : la SNCF va présenter des comptes dans le vert pour la troisième année consécutive

La SNCF présente tout à l’heure ses résultats financiers pour l’année 2023, ils sont moins bons que l'an dernier, mais sont toujours positifs.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les bureaux de la SNCF, à Paris, le 16 février 2024. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

La SNCF présente mercredi 28 février ses résultats financiers pour l'année 2023. Et, comme l'expliquait le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, il y a quelques jours dans le journal Le Monde, ces résultats 2023 seront positifs. Il y a du monde dans les trains, ils sont remplis, notamment les TGV qui tirent les profits de l’entreprise. Ces résultats sont toutefois moins bons que ceux de 2022, qui avait été une année record, où la SNCF avait enregistré un bénéfice net de près de 2,5 milliards d’euros. C’est la troisième année que la compagnie ferroviaire affiche des comptes dans le vert, signe que la trajectoire financière est plutôt maîtrisée, la dette aussi, même si elle s’élève à 24 milliards d’euros.

Ces bons résultats risquent d’attiser encore les tensions sociales. Les syndicats, comme Sud Rail ou les collectifs autonomes des chefs de bords qui se sont mis en grève il y a quelques semaines à peine, seront peut être tentés de remettre leurs revendications sur la table. Mais la direction assure qu'elle fait déjà profiter les cheminots de ces résultats positifs, par des recrutements supplémentaires, mais aussi des primes. Tous les agents SNCF vont recevoir le 1er mars, 400 euros en plus des 400 euros déjà versés en décembre dernier. Ces 800 euros au total font, en fait, déjà office de mesures de partage de la valeur, selon la direction. Mais le climat social dans le groupe est tel, qu’il y a le risque de nouvelles grèves.

La crainte de grèves pendant les JO

Surtout que l’on s’approche des Jeux olympiques, la SNCF va être très sollicitée pour l'évènement, et une grève paralyserait en grande partie le trafic et la réussite des Jeux. Par exemple, pendant la période des JO, la compagnie s’attend à transporter l’équivalent de deux stades de France par jour, soit environ 160 000 personnes. Alors qu’aujourd’hui cette jauge est atteinte en moyenne 20 à 30 fois par an, quand il y a de grands évènements. Pour inciter ses agents à ne pas prendre leurs congés sur cette période, elle a d’ailleurs prévu des primes de présence et d’intensité de l’ordre de 1 500 euros par agent sollicité à ce moment-là.

En 2024, JO ou pas, la direction promet que la hausse des tarifs des billets ne sera pas plus forte que l’inflation, soit autour de 2,5%, alors que l’an dernier, c’était plutôt 5% d’augmentation en moyenne.

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