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Séisme en France : un coût entre 200 et 350 millions d'euros

La facture est lourde après le séisme qui a frappé l’ouest de France, le vendredi 16 juin dernier. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le séisme du vendredi 16 juin 2023 à 18h38 a provoqué des dégâts sur près de 135 bâtiments à La Laigne (Charente-Maritime). (JULIEN FLEURY / RADIO FRANCE)

La terre tremble et la facture s'annonce salée. La note pourrait monter jusqu’à 350 millions d’euros, selon la Caisse centrale de réassurance, pour une facture à la hauteur du tremblement de terre qui a eu lieu en Charente-Maritime et dans les Deux-Sèvres, le 16 juin 2023

Dans de nombreuses communes, comme Benon, ou Niort, il faut réparer les bâtiments, des résidences, mais aussi des commerces - plus de 5 000 ont été endommagés - avec des chutes de toitures et de murs. Des habitants ont dû être relogés. Ce coût économique est tellement lourd que la Caisse centrale de réassurance prévient qu’elle ne pourra pas tout prendre en charge, pas plus de la moitié. Sous-entendu, pour le reste, l’État devra mettre la main au portefeuille. À moins que ce soit à la charge des victimes. 

La crainte d'un "Big One"

Ce type de sinistres est assez rare en France et c’est pour cela que c’est compliqué pour les assureurs de prévoir, d’en modéliser le coût. En métropole, ces 20 dernières années, le cabinet d'expertise en assurance Saretec ne recense que trois séismes qui ont occasionné de gros dégâts : dans les Vosges, en 2003, les Alpes-de-Haute-Provence, en 2014 et en Ardèche, en 2019.

Reste que les assureurs alertent sur ce risque, car il y a bien la crainte d’un "Big One", un tremblement de terre d'ampleur, notamment près de Nice, dans les Alpes-Maritimes. Une telle catastrophe entraînerait alors des dommages allant jusqu'à 10 et 15 milliards d'euros. Autant dire des montants largement au-dessus des capacités du fonds de garantie. D’où son alerte aujourd’hui.

Des tarifs d'assurances en hausse ? 

C’est une façon de préparer les consommateurs à des hausses de tarifs, car l’assurance fonctionne sur une mutualisation entre tous les assurés. C’est un ratio entre les cotisations collectées et les dépenses pour reconstruire et indemniser les sinistrés. L’an dernier, sous la pression du gouvernement, les assureurs ont limité leur hausse de tarifs.

Pas sûr que cette année, ils ne fassent la même promesse surtout qu'ils se plaignent de voir les catastrophes se multiplier. Il y a eu le Covid, les incendies, les sècheresses et autres problèmes du fait du réchauffement climatique. Même si, précisons, que les tremblements de terre sont une catastrophe naturelle dont la fréquence et l'intensité ne sont pas liées aux changements climatiques.

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