Tourisme : vers un été 2022 de tous les records pour les professionnels
Le week-end de l’ascension est à peine terminé que déjà les professionnels du tourisme regardent vers l’été. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Ce week-end de l’Ascension avait valeur de test et c’est réussi. Les professionnels du tourisme ont affiché complet, dépassant souvent les niveaux de d’occupation d’avant crise. Et pour cet été, ça s’annonce tout aussi prometteur. 10% de réservations en plus à la SNCF par rapport à 2019, l’année de référence avant la pandémie. Dans les hôtels, les campings, les gites, aussi les réservations sont bien avancées. Le groupe Pierre et Vacances, par exemple, qui comprend Maeva et Center Parcs, ne communique pas de chiffre précis mais assure que le niveau des réservations est déjà nettement plus élevé qu’avant la crise. Pareil pour le Club Med qui enregistre pour juillet et août, une progression des réservations de 50% par rapport à 2019. Les vacanciers cherchent de la nature, de l’espace, il y a une très forte demande pour la montagne. Du coup, pour cet été, par exemple, le club Med ouvre plus de villages dans les Alpes qu’avant la crise. Et tous le disent, la clientèle est essentiellement française.
Pourtant, les Français font face à des problèmes de pouvoir d’achat. C’est un peu le paradoxe. En fait, il y a une partie des ménages qui peut se payer des vacances, qui a épargné pendant la crise, qui n’a pas de problème de fin de mois. Et une autre, en revanche, qui va faire une croix sur les congés cet été, ou se tourner vers des destinations moins coûteuses : les campings, les gites, les locations de mobil-homes sont déjà quasi complets. Le problème des professionnels, c’est d’avoir assez de personnel. Ils ont dû mal à recruter, dans l’hôtellerie et la restauration 360 000 postes sont à pourvoir.
Les étrangers reviennent doucement
Les touristes étrangers ne sont pas encore complètement revenus. Les Asiatiques –notamment les Chinois– sont encore confinés à cause du Covid. Quant aux Européens ou aux Américains, ils reviennent peu à peu dans l’Hexagone. Et ça fait du bien, surtout aux établissements et hôtels d’Île-de-France, qui ont beaucoup souffert en 2020 et 2021 et qui retrouvent du public. Tous espèrent retrouver les niveaux d’avant crise à la fin de l’année.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.