Trois ans, après la privatisation, la Française des Jeux se porte bien
Il y a trois ans, la loterie nationale s’ouvrait à la privatisation. Et ceux qui ont acheté des actions FDJ ont fait une bonne affaire. Le décryptage de Fanny Guinochet.
A défaut d'avoir touché le gros lot, c'est une bonne affaire. En 2019, au moment de la privatisation, une action de la Française des Jeux se vendait alors 19,50 euros. Aujourd’hui, elle est autour de 35 euros. Plus de 500 000 particuliers en ont acheté à l’occasion de la première cotation de la FDJ à la bourse de Paris, qui a eu lieu le 21 novembre 2019. L’État cédait alors 52% du capital de la loterie nationale. Trois ans après, c’est donc une jolie progression pour le cours de bourse de la FDJ. Il faut dire que la société enregistre de bons résultats malgré la crise sanitaire ou même l’inflation : elle affiche une hausse de 6% de son chiffre d’affaires ces trois dernières années.
Sauf que Bruxelles joue les trouble-fêtes. Quand la Française des Jeux a ouvert son capital à l’État, elle a dû payer ce que l’on appelle une "soulte" : elle a versé 380 millions d’euros à l’État Français pour pouvoir conserver pendant 25 ans ses droits exclusifs sur la loterie physique mais aussi en ligne, pour pouvoir être la seule à continuer à organiser la loterie pendant un quart de siècle. Ce montant, la Commission européenne le trouve trop bas et il constituerait un avantage. De fait, la FDJ pourrait être amenée à devoir compléter ce prix. Des discussions ont lieu entre la commission européenne, l’État français et la Française des Jeux.
13% des mises totales des jeux sont numériques
Et en attendant, la FDJ continue sa progression car, malgré la crise, les Français jouent toujours autant. Ils sont même de plus en plus nombreux à le faire via internet. Aujourd’hui, le numérique représente 13% des mises totales des jeux. Surtout, c’est un important levier de développement : c’est pour cela que la FDJ se lance dans le poker en ligne et qu’elle vient aussi d’acquérir Zeturf, un spécialiste du pari hippique en ligne.
Parallèlement, la FDJ continue à se diversifier : depuis deux ans, vous pouvez déjà payer vos impots, amendes, factures de services publics comme la créche via ses terminaux dans certains points de vente, comme les bureaux de tabac. L’an prochain, on devrait pouvoir payer la plupart des factures du quotidien comme la facture de gaz, ou de téléphone.
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