Crise du recrutement dans l'Éducation : "Il y a toujours des efforts à faire du point de vue de la rémunération", reconnaît Nicole Belloubet

Près de 3 200 postes n'ont pas été pourvus cette année aux concours enseignants du public et du privé, selon des chiffres publiés lundi par le ministère de l'Éducation nationale.
Article rédigé par franceinfo
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"Il y a toujours des efforts à faire du point de vue de la rémunération", a affirmé mardi 9 juillet sur franceinfo la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, alors que 3 185 postes ouverts en 2024 n'ont pas été pourvus aux concours d'enseignants du public et du privé, selon les chiffres publiés lundi par le ministère.

Si la ministre a mis en avant les dernières augmentations salariales, près de 200 euros nets pour les professeurs en début de carrière, une "revalorisation qui méritait d'être faite", elle reconnaît qu'il reste des efforts à faire en milieu de carrière. Elle a estimé toutefois que "la rémunération n'était pas le seul facteur d'attractivité". Selon Nicole Belloubet, la "complexité du métier d'enseignant" est un "facteur qui entre en ligne de compte" dans la crise persistante de recrutement des enseignants.

Une entrée dans la carrière dès la 3e année de licence

L'une des pistes évoquées par la ministre pour pallier cette crise est l'avancement des concours à la fin de la troisième année de licence pour les futurs professeurs des écoles et ceux des collèges et lycées. "L'attractivité des concours de recrutement telle que nous la dessinons me semble un facteur extrêmement positif", a souligné Nicole Belloubet. "J'espère, dans les jours qui viennent, pouvoir publier un texte, nous attendons aujourd'hui l'avis du Conseil d'État sur ce texte qui mettra le recrutement des enseignants au niveau de la licence avec deux années qui seront rémunérées ensuite pour l'obtention d'un master et qui leur permettront progressivement d'entrer dans la carrière", a-t-elle expliqué.

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