Cyclone Chido à Mayotte : "Cinq vols militaires par jour en moyenne" acheminent "60 tonnes de besoins essentiels"

Le secours humanitaire s'organise pour venir en aide à des populations particulièrement vulnérables et isolées à Mayotte. Organisé depuis la Réunion, le soutien logistique s'appuie sur un pont aérien efficace assure Jean-Marc Giraud, commandant supérieur des forces armées dans la zone sud de l’océan indien.
Article rédigé par franceinfo
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Le préfet de La Réunion Patrice Latron (2ème à gauche) et le commandant supérieur des forces armées dans la zone sud de l’océan indien Jean-Marc Giraud (à gauche). Le 15 décembre 2024 (ARNAUD FINISTRE / AFP)

Après le passage dévastateur et meurtrier du cyclone Chido samedi 14 décembre, la chaîne logistique d'aide humanitaire s'organise pour venir en aide à la population de Mayotte. "Il y a une reprise pas à pas de toutes ces fonctions vitales, ce qui nous donne de l'espoir", déclare, mercredi 18 décembre, Jean-Marc Giraud, commandant supérieur des forces armées dans la zone sud de l’océan indien, et invité de franceinfo.

La contribution à l'effort ministériel des Armées est extrêmement significative, assure-t-il. Depuis lundi, "le pont aérien s'organise depuis l'hexagone via le point d'appui stratégique de La Réunion, avec une boucle arrière qui permet d'approvisionner La Réunion et une boucle avant qui permet depuis La Réunion d'approvisionner Mayotte", explique Jean Marc Giraud. "On est aujourd'hui (mercredi) sur un rythme de cinq vols militaires par jour", souligne-t-il, avec en moyenne "60 tonnes de besoins essentiels" acheminés quotidiennement vers Mayotte depuis le hub de la Réunion, distante de 1 400 kilomètres à vol d'oiseau. "Cinq vols militaires" dont "trois vols A400M, des avions de transport stratégiques, et deux avions CASA, qui sont des avions de transport tactique", précise-t-il.

L'unique aéroport de l'archipel, situé sur l'île de Petite-Terre, a été endommagé par le passage du cyclone. Les vols commerciaux sont suspendus et seuls des avions militaires peuvent s'y poser. À ce pont aérien, s'ajoute un pont maritime. L'aide humanitaire qui atterrit doit être acheminée encore sur l'île de Grande-Terre, où se trouve la plupart des 320 000 habitants de l'archipel. "Ce fret aérien est acheminé à l'aéroport de Petite-Terre, il faut ensuite le poursuivre sur Grand-Terre par mouvements de barges et sur des points de distribution dans 24 communes", ajoute-t-il. "Ce qui est très encourageant, c'est de constater cette continuité territoriale entre l'aéroport de Petite-Terre (…) et le port de Longoni, les deux poumons de Mayotte aujourd'hui, qui sont rouverts". Le bâtiment de soutien et d'assistance outre-mer Champlain "arrivera avec 80 tonnes d'eau et de vivres", et sera suivi par un bateau de la CMA CGM "en fin de semaine". "Les dégâts restent considérables, certes, mais vous voyez, il y a quand même des motifs de progrès et d'espoir", se félicite Jean-Marc Giraud.

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