Fonction publique : "Pour le moment", la CFDT n'appelle pas à la grève

Mais "rien n'est exclu", souligne Marylise Léon, car la colère des fonctionnaires est grande.
Article rédigé par franceinfo
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Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, le 8 novembre 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Pour le moment", la CFDT n'appelle pas à la grève dans la fonction publique, affirme vendredi 8 novembre sur franceinfo Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, alors que deux des principaux syndicats de fonctionnaires, FO et CGT, appellent à la mobilisation au lendemain d'une réunion avec le ministre de la Fonction publique au sujet des mesures d'économies voulues par le gouvernement. La leader de la CFDT reconnaît cela dit qu'à "ce stade rien n'est exclu", que "tout est sur la table".

Marylise Léon soutient que son syndicat est "prêt à actionner tous les leviers à [sa] disposition, la mobilisation, le rassemblement, la grève". Mais elle préfère attendre une réunion de l'Intersyndicale mardi soir pour "décider des suites". "Ça ne se décide pas comme ça en sortant d'une réunion où on n'est pas satisfait", lance la syndicaliste. Elle met par ailleurs en avant l'organisation d'un second rendez-vous avec le ministre Guillaume Kasbarian, car "il y a encore beaucoup de choses à discuter".

Un premier round "important"

La secrétaire générale de la CFDT estime que "ce premier round de discussion avec le ministre était important" face à la "colère des agents de la fonction publique". "C'est important de dire au ministre que lorsqu'il fait des sorties intempestives dans la presse, ça heurte profondément les personnes visées, notamment sur la question des jours de carence et sur la question du pouvoir d'achat", insiste-t-elle. Si Marylise Léon affirme que "beaucoup de points" évoqués lors de la réunion de jeudi "ne vont pas" à son syndicat, elle évoque également plusieurs signes positifs. "Le ministre a annoncé qu'il renonçait à la suppression des catégories A, B et C", "il est prêt à négocier sur les conditions de travail", détaille-t-elle. Marylise Léon regrette cependant que "la question salariale ne soit pas réglée".

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