Jean-Jacques Tanquerel se bat pour le respect du secret médical
"Le Dr Tanquerel, auquel strictement aucune faute professionnelle n’est reprochée, est évincé de son poste pour avoir localement tenu une position déontologique de respect du secret médical… ". Extrait de la lettre d’Avenir Hospitalier adressée au ministère de la santé.
Parce qu’il a voulu dévoiler un scandale national le Dr Tanquerel en a payé le prix fort : humiliation publique, procès en incompétence, chantage, intimidation et mise au placard. La violation du secret médical serait pourtant pratiquée par 80 % des hôpitaux.
Depuis 2008, les hôpitaux publics sont soumis à une exigence de rentabilité. Payés par l’Assurance Maladie à chaque prestation réalisée, ils font appel à des sociétés privées qui vérifient dans les dossiers médicaux si aucun acte n’a été oublié. Pour ce faire, elles accèdent en toute impunité à l’ensemble de nos données confidentielles…
Jean-Jacques Tanquerel est médecin en hôpital depuis une trentaine d’années et formateur dans le domaine de l’information médicale à l’Ecole des hautes études de santé publique (EHESP) de Rennes. "Le département d’information médicale sert à valoriser l’activité générée par les établissements de santé. Pour financer à sa juste valeur l’activité de l’établissement, les médecins doivent transmettre des informations à ce département. Ces informations sont administratives, médicales et nominatives, notamment les diagnostics et les actes médicaux pratiqués. Les médecins du département d’information doivent garantir la confidentialité. "
"Parfois l’information peine à remonter. Dans les hôpitaux publics, la prises en charge est parfois complexe et tout ne remonte pas. On nous tient au courant de la prise en charge principale, mais celles considérées comme accessoires les médecins ont du mal à les faire remonter. " Résultat, le département d’information médicale a du mal à chiffrer et l’argent ne revient pas à l’hôpital. Par pallier ce manque, on fait appelle à des sociétés privées qui ne sont pas soumises à confidentialité et qui ne font pas partie du corps médical. "C’est parfaitement illégal ", estime Jean-Jacques Tanquerel.
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