Mobilisation anti-A69 : le préfet du Tarn dénonce "l'extrême violence" de manifestants radicaux avec une organisation "de type paramilitaire"

Au lendemain d'un rassemblement de protestation contre l'autoroute A69, marqué par des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants, le préfet du Tarn était dimanche l'invité de franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants contre l'A69 environnés de gaz lacrymogènes, près de Puylaurens (Tarn) le 8 juin 2024 (ED JONES / AFP)

La mobilisation de militants écologistes contre l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse, samedi 8 juin dans le Tarn, a été émaillée d'incidents, avec un bilan de quatre blessés chez les forces de l'ordre, ainsi que trois manifestants, selon la préfecture. 

Le préfet du Tarn a dénoncé dimanche sur franceinfo "une extrême violence de la part" de 1 200 individus "radicaux", qui "étaient venus pour casser, sans aucun lien avec le chantier de l'A69". "Le bilan que l'on peut dresser, c'est d'abord une extrême violence de la part de ces individus, avec l'utilisation de tirs de mortier et de jets de projectiles avec une catapulte de cocktails Molotov", a fait savoir le préfet Michel Vilbois. Un véhicule de sapeurs-pompiers et trois de gendarmerie ont été endommagés. "Un véhicule de gendarmerie a été atteint par un cocktail Molotov à l'intérieur duquel il y avait deux personnes", a ajouté le préfet.

Aucune interpellation samedi, une enquête en cours

Personne n'a été pour le moment interpellé, a annoncé le préfet du Tarn. "Dans notre dispositif et sous le contrôle du parquet, il y a effectivement des équipes d'enquêteurs judiciaires qui ont pris un certain nombre de photos hier (samedi) pour pouvoir identifier ces individus violents", a-t-il précisé. Les manifestants radicaux "se servent des manifestants pacifiques et de la cause pour s'équiper de manière extrêmement discrète, extrêmement organisée, en dissimulant jusqu'au dernier moment leurs armes et leurs effets de protection", a-t-il expliqué, rendant difficiles les saisies d'objets à destination d'arme en amont. "C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai interdit la manifestation, à la demande du ministre de l'Intérieur", a poursuivi Michel Vilbois. "Leur organisation de type paramilitaire leur permet encore d'avoir ce type d'équipement", a regretté le préfet.

Samedi en fin de journée, les affrontements avaient cessé, a indiqué le préfet du Tarn, ajoutant que les forces de l'ordre restaient mobilisées jusqu'à la fin de la mobilisation dimanche. "Notre objectif a été atteint, a relevé le préfet du Tarn, c'est-à-dire qu'il s'agissait d'éviter toute dégradation sur les entreprises, comme on l'avait connu au mois d'octobre et décembre dernier, ou encore sur le chantier de l'A69".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.