Paris-2024 : le village olympique est "le chef d'œuvre de ce que l'industrie de la construction sait faire en France", revendique le directeur général de la Solideo

Le directeur général de la Société de livraison des ouvrages olympiques se dit "fier" de la prouesse réalisée : concrétiser en six ans un projet qui en nécessite habituellement quinze.
Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Ferrand, directeur général de la Solideo, la Société de livraison des ouvrages olympiques, le 29 février 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le village olympique, inauguré jeudi 29 février par Emmanuel Macron en Seine-Saint-Denis, est "le chef d'œuvre de ce que l'industrie de la construction sait faire en France", estime Nicolas Ferrand, invité de franceinfo. Le directeur général de la Solideo, la Société de livraison des ouvrages olympiques, qui a à ce titre piloté ce chantier, se dit "extrêmement heureux et fier" de remettre les clés du village, situé à cheval sur les villes de Saint-Denis, l'Île-Saint-Denis et Saint-Ouen, à Tony Estanguet, président du Comité d'Organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Pour un projet de cette ampleur, "il faut d'habitude environ quinze ans. On a réussi à le faire en six ans", se félicite Nicolas Ferrand, rappelant que durant cette période, le Covid et la guerre en Ukraine ont fortement impacté les travaux. "Au moment du déclenchement de la guerre en Ukraine, quand les approvisionnements en acier ont été stoppés et les chaînes logistiques déstabilisées, nous avons commencé à avoir des doutes", avoue le directeur général de la Solideo. Ces difficultés ont entraîné une révision à la hausse du budget de la société, avec une augmentation de 140 millions d'euros en 2022, s'élevant ainsi à près de 4,5 milliards d'euros.

Nicolas Ferrand souligne l'empreinte carbone du site réduite de moitié, avec "des bâtiments construits en bois, en béton ultra bas carbone", des lits en carton, également des bâtiments "économes en eau", sans climatisation, et un village construit en consultant et en prenant en compte les besoins des athlètes, via la commission des athlètes olympiques et paralympiques. 

Le village olympique accueillera "14 000 athlètes pendant les JO, 9 000 durant les paralympiques", précise Nicolas Ferrand, qui assure également que la Solideo est "dans les temps" pour livrer les 70 ouvrages prévus pour les Jeux olympiques et paralympiques. À la polémique sur des travailleurs sans papiers, qui ont travaillé sur les chantiers des Jeux, le directeur général de la Solideo répond qu'"il s'agit d'une centaine d'ouvriers clandestins, à comparer aux 30 000 compagnons qui ont participé aux chantiers. C'est très peu", insiste-t-il. 

À l'issue des Jeux Paralympiques, le village sera transformé en un quartier de logements et de bureaux, "accueillant 6 000 habitants et 6 000 emplois, deux écoles, deux crèches et sept hectares d'espaces verts", indique le directeur général de la Solideo. Ces travaux doivent s'achever à l'été 2025.

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