Pierre Borghi : "J’ai gardé mes chaînes en souvenir"
En 2013, Pierre Borghi réussi à échapper à ses ravisseurs, mais son affaire est très peu médiatisée car pour faciliter les négociations avec ses ravisseurs, ses proches avaient accepté la demande des autorités françaises de ne pas médiatiser son enlèvement.
Un peu plus d’un an après, il raconte sa période de captivité dans 131 nuits otage des talibans – Kabul rock radio , publié chez First, afin de tourner la page, de décrire cette histoire d’une manière qui soit la sienne, "qui lui laisse le temps de s’exprimer, de raconter les choses " comme il les a vécues.
"C’était un choix de ma part de refuser cette médiatisation, ce n’est pas une frustration et j’ai été très content de pouvoir vivre tranquillement, de retrouver ma famille et mes amis dans le calme. Aujourd’hui, je suis content de pouvoir raconter cette histoire à ma façon. "
Pierre Borghi s’est fait enlevé en sortant d’un restaurant. "C’est la banalité. C’est Kaboul, ce n’est pas la guerre et les rafales de bombes en permanence. Je pense que je n’ai pas eu de chance. " En fait, cela aurait pu être n’importe qui d’autre.
"J'ai encore mes chaînes en souvenir "
Après un changement de doctrine en matière d’otages, ses ravisseurs annoncent à Pierre Borghi que l’on va faire une dernière preuve de vie et que sans réponse rapide ils le tueront. "A partir de ce moment-là, chaque minute est une torture parce que l’on pèse ce risque énorme qui est de s’enfuir. " Il va réussir à s’enfuir et va marcher dans le noir jusqu’à ce qu’il tombe sur quelqu’un qui a un uniforme.
"Mon pari était d’arriver là où il y avait du monde et de tomber sur une base militaire afghane. Là, on a eu un peu de mal à m’accepter comme étant un ex otage évadé. J’ai gardé mes chaînes jusqu’à ce que j’arrive à l’hôpital de Kaboul et je les aies encore en souvenir. "
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