Tarifs réglementés de l'énergie : une prévision de baisse "d'au moins 10%" pour environ "60% des Français" en février, souligne la présidente de la Commission de régulation de l'énergie
"Les tarifs réglementés vont baisser en février, et on évalue ça à au moins 10%", affirme jeudi 12 septembre sur franceinfo Emmanuelle Wargon, la présidente de la Commission de régulation de l'énergie. Une baisse de prix liée à la baisse des coûts de l'électricité en 2023 et 2024. Elle concernera environ "60% des Français".
Une facture d'électricité, "c'est trois morceaux", explique-t-elle. D'abord, "l'électricité en elle-même, et là le prix est orienté à la baisse nettement depuis le début de l'année", ensuite "les réseaux, avec chaque année, une petite augmentation parce qu'il faut financer le réseau et les travaux de raccordement, de renforcement, de maintenance", et "la partie fiscalité", qui n'est pas encore connue à l'heure actuelle, puisque le budget 2025 n'a pas encore été voté par l'Assemblée nationale.
Une prévision qui peut encore changer
La baisse des tarifs est donc principalement liée à la baisse des prix de l'électricité elle-même. Sur la possibilité d'une baisse anticipée, avant l'hiver, Emmanuelle Wargon explique que ce n'est pas possible, puisque le prix est "recalculé une fois par an, en février, sur la base des prix de l'année dernière et de l'année d'avant, donc pour 2025, la base est 2023 et 2024". Les 10% annoncés aujourd'hui restent donc "des prévisions" puisqu'il "peut se passer beaucoup de choses d'ici à la fin 2024". La Commission de régulation de l'énergie reste donc "relativement prudente".
Cette baisse concerne les particuliers qui paient leur électricité "au tarif réglementé de vente", ce qui représente environ "60% des Français". Pour les autres, "l'actualisation des tarifs de réseau se fait au 1er novembre et la baisse sera très limitée", elle sera "répercutée sur les contrats et les fournisseurs".
Vers une réforme du système d'heures creuses ?
La Présidente de la Commission de régulation de l'énergie annonce également vouloir engager une réforme des tarifs "heures creuses/heures pleines", une offre à laquelle a souscrit "un bon tiers des consommateurs". Elle permet d'avoir une électricité moins chère à certaines heures, dites "creuses" car "on consomme au moment où cela coûte le moins cher aux systèmes, en production et en réseau". Ce sont souvent des heures de nuit et en hiver.
Emmanuelle Wargon voudrait "mettre des heures creuses l'été" et "l'après-midi ", car "maintenant, on a beaucoup de production solaire qui ne coûte pas cher, en particulier l'été et donc ça serait plus agréable d'avoir des heures creuses l'après-midi, entre mars et novembre". Mais, là encore, elle invite à la prudence. "On y travaille avec Enedis", la réforme sera lancée "début 2025".
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