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Non je ne mérite pas d'être violée

C'est un coup de gueule poussé sur les réseaux par des milliers de femmes au Brésil. Elle postent des photos sur Instagram, sur twitter, sur Facebook, avec toujours le même #, le même mot clé : "Je ne mérite pas d'être violée".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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C'est un sondage réalisé il y a quelques jours par l'Institut d'enquête économique du gouvernement, au Brésil qui a provoqué cette mobilisation en ligne.
65% des presque 4.000 personnes interrogées ont en effet estimé que "les femmes portant des vêtements qui laissent voir leur corps méritent d'être violées ". Et 58% des sondés considèrent que "si les femmes se comportaient mieux, il y aurait moins de viols ".

Des résultats qui ont bien sûr choqué beaucoup de monde. Dima Rousseff, la président brésilienne a elle même réagit sur son compte Twitter en demandant la tolérance zéro pour les violences faites aux femmes.

A l'inititiative de la journaliste Nana Queiroz, les brésiliennes se sont donc mobilisées en ligne, sous le # ‎"nao mereco ser estuprada", "non je ne mérite pas d'être violée".

Elles ont posté des dizaines de milliers de photos d'elles-même avec ce mot d'ordre. Et le phénomène a largement dépassé le Brésil en quelques jours.

Un sujet qui fait écho sur les réseaux sociaux en France aussi

En France, il y a une dizaine de jours, une journaliste avait témoigné sur son blog du geste très déplacé qu'un homme lui avait fait subir dans le métro parisien. Un témoignage qui lui avait valu des réactions très violentes de certains hommes sur Tumblr et Twitter, toujours avec ce fameux argument de la tenue provocatrice.

Le même que celui qui justifie pour certains le viol au Brésil et dans bien d'autres pays... Il n'y a pas que là bas que les hommes devraient se poser quelques questions...

Article piège à clics

C'est un article que vous avez sûrement vu passer sur votre page Facebook ces derniers jours : "Mon ex a posté 21 photos de moi nue sur Facebook ".
Et comme l'a démontré aujourd'hui Vincent Matalon, derrière ce genre d'articles qui circulent beaucoup sur les réseaux se cache en fait un piège. Image accrocheuse, titre raccoleur, les auteurs de ces pseudos articles s'assurent des centaines de milliers de clics.

Car quand on clic, on ne tombe évidemment pas sur l'article promis ! On tombe sur un soi disant avertissement Facebook vérifiant votre âge. Un faux contrôle qui, quand on regarde le code HTML de la page comme l'a fait Vincent Matalon, renferme en fait un like caché. Sans le vouloir, vous allez aimer cette page et donc l'autoriser à récupérer une bonne partie de vos données personnelles que les auteurs de ce faux articles s'empresseront de revendre ensuite. Quand vous savez qu'ils peuvent en accumuler plusieurs centaines de milliers en quelques jours, vous comprenez la valeur de ce piège à clics.

Pour terminer,une chanson, mais pas n'importe laquelle

 

Cette chanson est spéciale, puisqu'elle a été entièrement composée à partir de tweets.
Et pas n'importe quels tweets, puisque ce sont tous des penthamètres iambiques, vous savez ces vers utilisés par Shakespeare.

Composés par des internautes sur Twitter, ils sont ainsi compilés et mis en musique par ceux qui tiennent .


Des poèmes en tweets shakepeariens qui donnent des chansons...
Qui a dit qu'on ne pouvait rien faire d'intelligent en 140 caractères ?

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