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Le livre du jour. "A couteaux tirés" de Nikolaï Leskov

Philippe Vallet reçoit Gérard Conio, traducteur du livre "A couteaux tirés" de Nikolaï Leskov, aux éditions des Syrtes.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Couverture d' "A couteaux tirés" de Nikolaï Leskov (Edition des Syrtes)

La révolution Russe a cent ans. Près de 50 ans avant, en 1870, Nikolaï Leskov annonçait ce qui allait se passer dans son livre À couteaux tirés. Cette histoire policière dans un monde qui rappelle étrangement le nôtre a été traduite par Gérard Conio. "C'est l'histoire d'une jeune femme très belle qui épouse par intérêt un homme très riche (...) et qui le fait assassiner dans le but de s'approprier sa fortune, non seulement pour elle, mais aussi pour le mouvement nihiliste auquel elle appartient."

Un besoin de changer la société

En 1870 en Russie, un mouvement contre le tsar émerge. Ces gens "voulaient détruire la société tsariste, qu'ils considéraient comme une société esclavagiste, et qui voulaient libérer les paysans. Il y avait ce besoin de transformer la société."

Nikolaï Leskov, l'auteur, journaliste et écrivain, s'est d'abord engagé dans ce mouvement nihiliste, mais il s'est "ensuite aperçu que ce mouvement était dangereux et a retourné sa veste" pour finalement soutenir le pouvoir officiel. "C'est la raison pour laquelle il a tenu à dénoncer le péril que constituait à ses yeux ce mouvement nihiliste qui est au centre de son roman."

Cette "course à l’abîme" annonçait la Révolution de 1917. Les derniers mots du roman de Nikolaï Leskov sont : "Vous venez de lire le prologue d’un cataclysme inéluctable."

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