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"Le temps des illusions : Chronique de la Cour et de la Ville, 1715-1756", d'Evelyne Lever

A la moitié du XVIIIe siècle, les français vivent d'illusions. Après la mort de Louis XIV, ils sont fous de Louis XV, qu'ils surnomment le "Bien-Aimé", un roi qu'ils vont très vite détester, et pensent que le bonheur est à portée de main. Une page de notre passé que raconte, l'historienne Evelyne Lever dans son nouveau livre. Une chronique très brillante de la Cour et de Paris avant le temps des désillusions.
Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Le temps des illusions : Chronique de la Cour et de la Ville, 1715-1756 , d'Evelyne Lever est publié chez Fayard (440 p., 22E) - Note : ****

Résumé : Versailles, Paris : deux mondes opposés qui ne peuvent vivre
l'un sans l'autre. Versailles, résidence du roi, séjour de la cour, est le lieu
du pouvoir, de l'intrigue, de l'élégance et de toutes les convoitises, mais
Paris, centre de l'Europe, rayonne d'une vie intellectuelle et artistique
brillante. 

Dans cette chronique détaillée au jour le jour, et parfois heure par heure, qui
commence à la mort de Louis XIV (1715) et prend fin au milieu du siècle,
Evelyne Lever nous entraîne dans un va-et-vient riche d'anecdotes du château à
la capitale : de la galerie des Glaces et des petits appartements de Louis XV
jusqu'aux ateliers des artisans en passant par les hôtels aristocratiques, les
églises, les salons littéraires, les jardins, les théâtres. On participe ainsi
aux fêtes, on voit les curieux s'amasser pour assister à l'exécution de
Cartouche ou pour acclamer le roi surnommé le Bien-Aimé ; on se promène dans
les quartiers de la capitale, mais on découvre aussi secrets d'alcôve et de
famille, complots et scandales. L'auteur brosse avec talent des portraits du
souverain, de sa famille, des courtisans, des philosophes, des artistes et
aussi du petit peuple parisien. Elle dénoue les intrigues de la cour où le sexe
se mêle à la politique, elle raconte les crises financières, expose les grandes
orientations politiques du règne, écoute les revendications populaires. 

C'est tout un monde qui s'anime et découvre, sous l'influence des philosophes,
qu'il a droit au bonheur.

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