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Alan Stivell : "Ma vie est dédiée à la musique et la Bretagne"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, elle reçoit le musicien, auteur-compositeur et chanteur Alan Stivell. 

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Alan Stivell. (DAMIEN MEYER / AFP)

Alan Stivell, c’est donc un nouvel album et à venir un spectacle avec du chant, de la danse et de la Bretagne : "Moi, c’est une vie dédiée à la musique et la Bretagne". Son nouvel album Human Kelt propose de nouveaux titres, mais aussi des reprises réinterprétées, comme le fameux Tri Martolod -"trois matelots" en breton- qui a fait sa célébrité en 1972. Un album qui l’a obligé, alors qu’au compteur s’affiche 52 années d’émotions, à mettre ce qu’il n’a pas encore mis dans son œuvre : "De penser à des choses incontournables. De dire : 'Tiens, il faut absolument quand même que j’ai fait ça".

Comme le titre de son album l’indique, Alan Stivell place au premier plan l’humain (Human) "Toute identité passe après", et puis Kelt pour parler de ses passions qui tournent beaucoup "sur une obsession celtique". Le repli sur soi est quelque chose contre lequel il a toujours lutté. Il aime cette notion universelle d'un monde sans frontière.

Moi, j’ai essayé de démontrer une sorte d’universalité de la Bretagne.

Alan Stivell

à franceinfo

Il grandit à Paris et commence par jouer du piano (comme sa mère) à 5 ans, une formation dite classique. Et "tout d’un coup la musique celtique me sautait aux oreilles, elle dont l’ouverture au monde est absolument naturelle". Il explique qu' à 9 ans, lorsqu'il regarde son père travailler sur un prototype de harpe celtique, c'est le coup de foudre. Il décide de prendre des cours : "L’instrument lui-même était un chef d’œuvre de mon père en fait, c’était un coup de maître, et donc c’était un véritable Stradivarius. Et c’est ça aussi qui a joué énormément car ce son magique m’a permis d’être en contact avec un univers avec une notion d’infini". Et c’est à 13 ans qu’il monte sur scène en première partie de Line Renaud à Olympia.

L’inédit, l’inclassable

Alan Stivell est motivé par l’originalité, l’inédit, il laisse les standards à d’autres. Il poursuit sa recherche vers le nouveau. Il a créé son rock, cultivé sa différence tout en gardant son essence. Il a des goûts musicaux hétéroclites. "Tout m’intéresse en musique, je pense que tout m’influence quelle que soit même la qualité d’une œuvre. Il peut y avoir de la variété qui m’a certainement influencée. Je n’ai de rejet pour aucune forme de musique, de la moins sophistiquée à la plus sophistiquée."

Quand je touche à quelque chose, j’ai besoin de donner ma personnalité à ça.

Alan Stivell

à franceinfo

De ses 52 ans de carrière, des millions d'albums vendus, il admet que la chanson Tri Martolod a été un moyen de faire connaître la culture bretonne notamment traditionnelle et que "c’est devenu une sorte d’hymne"

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