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Alex Vizorek : "Je suis sans doute un Peter Pan de la blague"

Alex Vizorek, comédien et chroniqueur radio, monte sur scène dans "Trois hommes et un couffin". L'occasion de revenir sur ses débuts et son amour pour Radio France.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Alex Vizorek joue dans une adaptation de "Trois hommes et un couffin", au Théâtre du gymnase du 11 au 18 septembre. (JEAN-MARC QUINET / MAXPPP)

Il est belge et amoureux de Radio France depuis son plus jeune âge. Alex Vizorek, comédien, humoriste et animateur qui officie sur France Inter, joue depuis mardi 11 septembre dans la pièce Trois hommes et un couffin, adaptée pour la première fois par Coline Serreau, au Théâtre du gymnase jusqu'au 18 septembre.

L'histoire d'Alex Vizorek, c'est d'abord beaucoup de travail et une furieuse envie de réussir, avec une petite pointe de chance. "Comme le disait Eddie Barclay, j'aime bien dire que ne pas avoir de chance dans nos métiers est une faute professionnelle, s'amuse l'animateur belge, j'ai beaucoup travaillé. Quand cela a fonctionné, j'ai très peu dit 'non', parce que je me suis dit qu'il y avait toujours quelque chose à prendre dans telle ou telle aventure. (...) France Inter m'a pris pour une chronique, je ne me suis pas planté, donc je suis resté. On m'a dit qu'il y avait de la place l'été pour une émission avec cette petite [Charline] Vanhoenacker. J'ai accepté, on s'est super bien entendus et c'est ma partenaire de radio depuis presque sept ans. C'est chouette que tout puisse amener à quelque chose de cohérent."

Dernier de sa promotion en école de commerce

Alex Vizorek aurait pu monter sa société ou présenter les journaux puisqu'il a fait une école de commerce et une école de journalisme. Pourtant, il a choisi une autre voie, celle de l'humour, "peut-être parce que je n'étais pas très bon" dans les autres domaines. "J'ai obtenu les deux diplômes, mais j'ai terminé dernier de ma promotion à l'école de commerce. Ce n'est pas un hasard, je me suis dit que cela n'était pas pour moi", raconte-t-il. Vizorek avait très envie de "s'exprimer ailleurs" et de s'amuser : "Je suis venu au Cours Florent à Paris, j'ai découvert la culture de manière plus large que je ne pouvais la connaître et je me suis dit que c'était cela que j'avais envie de faire".

J'avais envie de transmettre par l'humour, qui est mon meilleur outil.

Alex Vizorek

Quand on écoute Alex Vizorek à la radio ou sur scène, on se rend compte qu'un gros bosseur se cache derrière une certaine attitude posée, calme et toujours souriante. "J'écris beaucoup de chroniques, mais je suis entouré, je travaille avec des gens dont je suis le chef, explique le chroniqueur de France Inter, s'ils sont tous en vacances, la chronique du lendemain sera bien aussi, (...) mais c'est chouette d'avoir ces personnes. (...) Quand on a la chance de parler devant un million et demi d'auditeurs lors de la matinale de France Inter, vous ne pouvez pas l'avoir écrite sur une table de café la veille. Il faut être à la hauteur de la chance que l'on vous donne."

Radio France, son "amour de jeunesse"

L'autre passion d'Alex Vizorek, c'est la radio et Radio France en particulier, "son amour de jeunesse". "Je me vois encore traverser le pont du Dernier Tango à Paris [le pont de Bir-Hakeim] pour arriver ici avec ma première chronique, afin de convaincre Frédéric Lopez de me garder dans cette maison qui était celle de mes idoles, ceux que j'ai écoutés comme Guillon et ceux que je n'ai pas écoutés comme Desproges. En arrivant ici, on entre dans l'histoire du média français et l'histoire de l'humour quelque part. (...) Je ne dis pas que je passerai ma vie avec mon amour de jeunesse. J'aime bien toujours faire semblant que je vais la quitter, c'est comme ça qu'on entretient la passion", s'amuse Vizorek.

Entre la radio, le théâtre, la scène, le Belge reste zen. Mais il faut toujours se méfier des apparences. Alex Vizorek a "vraiment peur pour Trois hommes et un couffin, parce que pour une fois, je suis responsable du travail de beaucoup de gens". Quant à l'angoisse que cela s'arrête, Alex Vizorek explique ne plus jouer au foot avec ses amis parce qu'il n'a pas envie de se casser le pied.

Cela m'angoisse que je puisse être handicapé pour venir vous raconter des blagues, mon plus grand plaisir quand je me lève le matin.

Alex Vizorek

Vizorek aime jouer et s'amuser."Je suis sans doute un Peter Pan de la blague, c'est-à-dire qu'on est resté coincé quelque part quand on fait ce métier. On a un problème avec soi-même et son égo, explique le comédien, je suis peut-être en thérapie permanente, mais tant que je m'amuse et que je vois que ça amuse les autres par ricochet, je suis bien où je suis et je n'ai pas envie d'en savoir plus." En novembre et décembre, Alex Vizorek sera au théâtre du Comédia pour une adaptation de Pierre et le Loup de Prokofiev, dans laquelle il sera le narrateur.

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