Avec "All Love Everything", Aloe Blacc s'essaye à l'introversion
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, l’invité est l’auteur-compositeur et musicien américain Aloe Blacc pour son nouvel album : "All Love Everything", un véritable hymne à l’amour et à la vie.
C’est en 2010 que le grand public découvre Aloe Blacc avec le titre I need a dollar qui rencontre un succès international. À cette époque, il a 34 ans et ça fait longtemps qu’il parcourt la côte ouest américaine avec son groupe Emanon, à l’aura plutôt confidentielle. Une notoriété soudaine qui finalement l’étonne : "Je ne m’étais pas attendu à une carrière musicale qui soit aussi grosse". Le soul man et rappeur a commencé à faire des chansons dans sa chambre "avec un équipement très basique", puis d’un coup, il y a ce titre qui a la particularité explique-t-il de l’avoir transporté dans un monde complètement différent : "Les premières années, c’était vraiment incroyable ce voyage partout autour du monde, et à vivre des expériences, donc artiste international".
Aloe Blacc ne s’arrête pas là et son deuxième succès se produit trois ans plus tard avec Wake me up en collaboration avec le jeune DJ suédois Avicii (décédé en avril 2018 à 28 ans). Aujourd’hui, c’est un homme nouveau qui se confie au micro d’Elodie Suigo, un homme devenu le mari de la rappeuse Maya Jupiter, père de famille et qui présente son dernier album, le plus intime, nourri de son quotidien, avec ses touches soul, folk et pop : All Love Everything comme une belle déclaration d’amour.
Devenir père, devenir mari, ce sont vraiment des moments importants dans ma vie et je n’ai pas eu la chance de les partager dans mes albums du passé.
Aloe Blaccà franceinfo
L’expression des sentiments, un art difficile
Ce nouvel opus est selon lui "le début de l’expression de mes expériences personnelles et de mes relations intimes". Par exemple, il dédie la chanson I do à son épouse depuis dix ans : "C’est une ballade amoureuse et ça explique une partie de notre relation". Se livrer n’est pas chose facile pour lui mais il y travaille et progresse.
Cet introverti de nature a toujours eu du mal à extérioriser ses émotions. Ce probable besoin de s'exprimer l’amène à l’âge, précoce, de 4 ou 5 ans, à commencer le breakdance avec les enfants de son quartier. Il est surnommé "Little Rock" parce que comme il le confie à Elodie Suigo : "J'étais vraiment le plus petit de tout le monde".
Quelques années plus tard, vers 9 ans, il commence à écrire des paroles de hip-hop et se met aussi à apprendre à jouer de la trompette : "Prendre de l'expérience en lecture musicale et en fait, de jouer de la musique avec un instrument de manière classique" est à son sens, plus intéressant "que juste faire des samples et faire des beats".
J’écrivais beaucoup de rap, j’ai commencé à enregistrer à 15 ans et on a créé de la musique juste pour s’amuser. Et c’est devenu le début de mon éducation en musique et en création musicale.
Aloe Blaccà franceinfo
Désormais père, il a à cœur de guider ses enfants, à les aider à développer et créer leurs propres idées comme lui l’a fait par le passé. Désormais installé professionnellement parlant, il essaie d’être "comme une aide, quelqu’un qui fait attention aux gens autour de lui, qui est gentil, créatif, passionné, quelqu’un qui est là pour partager la compassion et l’amour", conclut-il.
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