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Jeremy Ferrari : "Personne ne m’a jamais donné autant d’amour dans ma vie que le public"

Tous les jours , une personnalité s'invite dans le monde d'Elodie Suigo et se confie. Aujourd'hui, l'humoriste Jeremy Ferrari.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jérémy Ferrari dans "Vends 2 pièces à Beyrouth" en mars 2017. (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Avec près de 300 000 spectateurs en salle, "Vends 2 pièces à Beyrouth" a été l’évènement de 2017, propulsant Jérémy Ferrari dans le top 5 des humoristes les plus vus sur scène de ces deux dernières années. Le spectacle est désormais disponible en DVD.

Daech, les attentats du 13-Novembre, la lutte contre le terrorisme, le conflit israélo-palestinien... Jeremy Ferrari ne s'interdit aucun thème. "J’essaye toujours de surprendre et d’être dans la sincérité, une espèce de franchise, quelles qu’en soit les conséquences, que ça plaise ou non. Les gens ont besoin de sincérité."

Jeremy Ferrari a failli ne jamais connaître le succès qu’il connaît d’aujourd’hui. Après 10 ans à faire de la scène sans succès, l’humoriste a failli laisser tomber "ce qui était difficile ce n’était pas d’aller travailler, c’était de ne pas arriver à être intermittent du spectacle. J’étais tellement à fond, je donnais tellement d’énergie et il y avait tellement pas de résultat !"

Malgré ces échecs, ses parents l’ont toujours soutenu. "Ils m’ont élevé en m’expliquant que dans la vie, il faut travailler, que c’est une chance et que de toute façon il n'y a rien d’autre à faire dans la vie que de se fixer des objectif et d’essayer de les atteindre. C’est pour ça que je n'ai pas lâché l’affaire." C'est un coup de fil de Laurent Ruquier et sa proposition d'intégrer sa nouvelle émission d'humour, "On n'demande qu'à en rire", en 2010, qui le relance.

"Impossible d'être pris au premier degré"

L’humour noir, c’est ça façon de s’exprimer : Jeremy Ferrari ne changera jamais de registre. "C’est impossible de faire autre chose parce que je ne sais pas faire autre chose. C’est vraiment ma manière de voir le monde et dès que j’ai essayé de lisser, j'ai su que je me plantais. Il y a un degré d'humour noir : si 100%, c'est le maximum, et bien ce n'est pas assez, parce que 100%, c'est le réel. Quand vous lisez un sketch, sur le papier, on se dit que c'est impossible de sortir ça. Mais c'est justement parce que c'est impossible de sortir ça que c'est impossible d'être pris au premier degré et que ça devient drôle et que les gens peuvent rire. Dans 'Vends 2 pièces à Beyrouth', je traite du Bataclan. J’avais écrit un spectacle sur les attentats, les conflits et puis trois mois avant ma première il y a le Bataclan... Comment parler de ça trois mois après, dans un théâtre à Paris? C’est vraiment compliqué... Donc j’y vais avec un truc d’une violence et d’une décomplexion totales et c’est tellement exagéré, c’est tellement méchant, tellement violent, qu'on arrive à prendre du recul et à rire."

Aujourd’hui reconnu, Jeremy Ferrari savoure chaque instant qu’il passe sur scène. A-t-elle point qu’il y consacre sa vie. "Toute ma vie n’est régie que par ce métier, je fais vraiment que ça du matin au soir." Il savoure son rapport au public. "C’est incroyable, j’ai un rapport très particulier avec les gens. Mon premier Olympia, les gens, m’ont fait un standing ovation quand je suis rentré sur scène. Personne ne m’a jamais donné autant d’amour dans ma vie que le public."

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