Laurent Voulzy : "Je rêvais de choses qui me sont arrivées dans la vie"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, l’auteur-compositeur et chanteur Laurent Voulzy qui sort un double album best of : "Florilège" comprenant un inédit : "Loreley, Loreley".
Pour l’unique chanson inédite Loreley, Loreley dans son double album Florilège, Laurent Voulzy explique s’être inspiré de plusieurs Loreley ou Loreleï, celle du poème de Guillaume Apollinaire dont il prend connaissance grâce à son ami de toujours Alain Souchon ou encore la sirène Loreleï, mythe sur un rocher qui surplombe le Rhin. Puis il puise dans son imaginaire, créant cette femme qui aspire à la paix et à l’amour avec un prénom qu’il trouve juste beau : "Elle regarde l’horizon et je lui pose la question : 'Loreley est-ce que les hommes vont continuer à s’entredéchirer ? Est-ce que les temps vont devenir meilleurs ?'"
Dans ce double album, des morceaux choisis, certains très connus d’autres un peu moins, l’occasion pour lui de les mettre en avant : "Et de leur donner une nouvelle vie", ajoute-t-il. Lui confie à Elodie Suigo qu’il ne regarde pas trop en arrière : "J’avance. La seule chose qui compte pour moi, c’est le temps présent. C'est ce que je fais à l’instant. Ou le projet que j’ai, c’est ça qui a de l’importance".
Lorsqu’il se revoit jeune, il se dit qu’il a eu beaucoup de chance d’en être arrivé là : "Si je regarde avec le recul l’époque où j’étais en train de gratter ma guitare au lycée à Vitry pendant la récréation après avoir entendu à la radio un groupe peut-être anglais et de me dire : 'Je voudrais être comme eux, je voudrais faire ça, je voudrais passer à la radio'. Je rêvais de choses qui me sont arrivées dans la vie."
Quand les choses se réalisent, c’est moins fort que le rêve qu’on en a eu avant.
Laurent Voulzyà franceinfo
L’amour de l’instrument
Avant la guitare, Laurent Voulzy a commencé par jouer de la batterie "avec un tambour de fanfare". Ou plutôt, rectifie-t-il immédiatement, "d'abord avec des boîtes de café Legal et des stylos. Je tapais dessus. J’avais vu un petit môme à la télé qui jouait de la batterie et j’ai voulu faire pareil, je me suis dit : 'Je peux être batteur' !" Par la suite, il découvre l’harmonica en vacances : "Il y avait un groupe d’harmonicistes qui jouait tous les soirs à la veillée. Quand je suis rentré de colonie de vacances, j’ai acheté un harmonica et je suis devenu harmoniciste". Jusqu'au moment où sa mère se rend compte que le regard celui de son fils est rivé sur la guitare du voisin et lui en offre une à Noël.
La guitare a été l’instrument de ma vie.
Laurent Voulzyà franceinfo
Le frère Souchon
Impossible de ne pas parler du duo qu’il forme avec Alain Souchon depuis 1974, un lien indéfectible peut-être plus fort que le mariage : "La première chose, c’est que dans le mariage, il y a une union de cœur et une union physique. Alain a trouvé la phrase : 'On est un couple sans sexe'. Et il disait aussi : 'Ma mère ne pense pas que Laurent est son fils et pourtant c’est mon frère'."
Quand j’essaie de savoir quel est notre lien de parenté, d’amitié, de fraternité, il est très difficile à déterminer. Il est tout à la fois (…) On [avec Alain Souchon] a créé quelque chose de magique qui a transformé notre vie.
Laurent Voulzyà franceinfo
La tournée des églises
Avant la pandémie, Laurent Voulzy a donné une série de concerts exceptionnels dans des églises et des cathédrales. Théoriquement, il se retrouvera à nouveau sur les routes de France dès le 11 mars 2021. Mais n’espérez pas entendre les morceaux choisis de ce best-of en ces lieux, hormis peut-être l’inédit : Loreley, Loreley, qui est inspiré par cette expérience religieuse interrompue et cela pour une bonne raison selon lui : "Le répertoire est adapté aux lieux. C’est une contrainte merveilleuse. Il faut prendre des chansons qui rentrent en harmonie avec les lieux."
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