Sanseverino : "J'ai la chance énorme de vivre en parlant librement"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Elodie Suigo et se confie. Aujourd'hui, le chanteur Sanseverino.
Il aura marqué plusieurs générations avec ses chansons sans filtre, et c'est à un artiste engagé que Sanseverino rend hommage dans The Beber project vol.1. Cet album est une série de reprises de chansons de François Béranger. "Il parle de tout sans retenue, d'un accouchement d'une mineure jusqu'à des jolies fleurs dans les prés. La palette est très large, et il est surtout très franc et très cru. C'est l'inverse de cette poésie 'pas variété' qui consiste à dire 'Ouais, t'es belle, j'suis trop amoureux', que j'ai toujours trouvé super faible", confie l'artiste au micro de franceinfo.
Je ne me retiens pas, ça m'a coûté des trucs d'ailleurs, mais tant pis. Quand j'ai eu la victoire de la musique, ça m'a fait plaisir de récompenser mes collaborateurs, mais ça n'a rien à voir avec le milieu artistique. Ma récompense, je l'ai déjà, c'est qu'il y a des gens dans la salle.
Sanseverinoà franceinfo
Un artiste "libre"
Enfant déjà, Sanseverino avait beaucoup d'énergie. "Je n'avais pas l'impression d'être hyperactif. Bon, j'avais de l'énergie. Trop. Et je ne reste pas deux jours sans rien faire. Bon, il se peut que je sois hyperactif. Quand j'étais à l'école, c'était ou je fais le con (sic) et je perturbais la classe, ou alors on me disait 'Mais qu'est ce qu'il a, il est malade, il est en dépression' ?'
Que ce soit dans sa vie ou dans ses chansons, il a toujours dit ce qu'il pensait."J'ai quelques fidèles, si on m'aime bien et on sait que je suis comme ça, je suis le bienvenu. Sinon, je ne le suis pas, et tant mieux ! Si là, à votre micro, je parlais comme un politicien, personne ne saurait qui je suis." On pourrait presque le définir comme un troubadour. "Pour moi, le troubadour, c'est quand même un mec qui a un collant et un pourpoint. Du coup, j'ai un peu de mal avec les fringues du troubadour. Si on avait le droit de garder des jeans, alors, oui, je me considère comme tel. En fait, je me considère comme un mec qui a une chance énorme de vivre en parlant librement."
Oui, on habite dans un pays où des trucs se resserrent, le droit de manifestation est en train de s'amenuiser, mais on peut encore parler franchement. Je chante devant les gens, il n'y a pas un flic pour me dire 'Vous n'avez pas le droit de dire ça'.
Sanseverinoà franceinfo
Sanseverino est en tournée jusqu'au 30 juin pour son album The Beber project vol. 1.
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