"Sortir de l'ordinaire" : un nouveau titre de Louise Attaque, en avant-goût de "l'aventure du cinquième album"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd’hui, ils sont deux, membres du groupe de rock Louise Attaque. Avant un nouvel album dont la sortie est prévue le 4 novembre 2022, un avant-goût avec le single "Sortir de l’ordinaire".
Gaëtan Roussel et Arnaud Samuel forment le groupe de rock Louise Attaque. Le groupe revient dans les bacs et sur les plateformes avec un nouveau single, Sortir de l'ordinaire. Après les surprises des concerts anniversaires pour marquer les 25 ans de la sortie de leur premier album éponyme, Louise Attaque nous offre un avant-goût de son prochain album qui, lui, sortira le 4 novembre prochain.
franceinfo : Comment avez-vous vécu ces concerts et l'engouement de la part du public car il n'y avait pas assez de dates ?
Gaëtan Roussel : Mais avec bonheur, avec joie. Que des sourires. Les tickets sont partis en quelques minutes et les gens étaient au rendez-vous à 11h, à 13h, à 15h, à 17h. À 19h, ce n'était pas ouvert, mais à 21h, c'était de nouveau ouvert et ils étaient là ! Donc on a reçu une nouvelle fois plein de sourires et donc de l'élan.
Ça vous a rassuré ça, même si vous n'étiez pas très inquiets.
Arnaud Samuel : Oui, vous avez raison, ça nous a rassurés. Ça nous a donné de l'énergie aussi, pour être heureux d'à nouveau être ensemble, partager ça avec le public qui était présent et qui était festif. C'était une très belle fête d'anniversaire, tout simplement.
On s'est rendu compte d'ailleurs à quel point le premier album n'avait pas pris une ride. Vous l'avez ressenti, ça aussi ou pas ?
Arnaud Samuel : Ce qu'on a ressenti, c'est que ça revenait vite. Le jouer ensemble, ça, on l'avait un peu vu quand on était en répétitions. Mais ça change tout dès qu'on est "en situation", comme on dit : noir, salle et le public est là. Et ce qu'on a ressenti, c'est que tout de suite ça repartait avec les gens.
"Sur scène, c'est chimique, il se passe quelque chose et ça, on l'a retrouvé dans nos concerts anniversaires."
Arnaud Samuel, du groupe Louise Attaqueà franceinfo
Sortir de l'ordinaire est le titre de ce premier single. C'est une main tendue, j'ai l'impression que c'est un peu une main sur l'épaule auprès des gens, histoire de dire : "Voilà, ce n'est pas facile de sortir de l'ordinaire sur cette planète. Ce n'est pas facile finalement de se trouver". C'est un peu aussi une façon d'apaiser ?
Gaëtan Roussel : Sortir de l'ordinaire, c'est plein de choses et c'est en particulier rêver. Évidemment qu'on a tous besoin de cette démarche-là. Si les gens la trouvent dans cette chanson qui ne fait qu'avancer, puisque sur sa forme, cette chanson avance avec ce leitmotiv : "Sortir de l'ordinaire", c'est tant mieux, nous, on ne demande que ça.
C'est ça, l'ADN de Louise Attaque ? Il n'y a pas de message moralisateur.
Gaëtan Roussel : Vous lisez dans mes pensées parce que j'allais dire, surtout ne pas être ni moralisateur ni donneur de leçons. Par contre, si on peut accompagner ce qu'on reçoit, c'est que les gens se rappellent qu'ils étaient à tel endroit ou à tel autre quand ils écoutaient le disque. Tant mieux si dans quelques années ou maintenant, ils nous disent : "J'étais là quand Sortir de l'ordinaire est sorti, ça m'a fait penser à ça". Nous, ce qu'on demande, c'est que ça soit à eux, après.
Le carton plein du premier album était plus qu'un rêve pour vous. Vous ne vous imaginiez même pas faire ça pour, et, gagner votre vie et en vivre.
Arnaud Samuel : C'était notre rêve de monter un groupe et de faire en sorte de pouvoir vivre de ça, mais comme tout le monde, pas forcément de façon plus importante que ça. On était très contents, par exemple, la première petite tournée qu'on avait faite avant le premier album, c'était en Italie et on s'est dit : "Bon, on est capable de partir quinze jours, de jouer dans des bars, de revenir sans perdre de sous ! C'est bon signe".
Gaëtan Roussel : Sans en gagner non plus ! Je précise quand même.
Vous avez énormément grandi à travers cette expérience de bars, entre le juke-box, le billard, même le babyfoot. C'est là que vous avez construit votre identité de groupe de scène.
Gaëtan Roussel : Quand on s'est mis à jouer, notre première envie, c'était d'aller sur scène, de vivre ce moment-là. Et dès qu'il y avait une place entre le babyfoot et le flipper, on y allait et on était heureux. Aujourd'hui, quand on regarde ça, certes, il fallait jouer deux ou trois fois pour que le bar fonctionne un petit peu. Ça fait partie de ce qu'on a croisé. Ça forge.
Vous avez chacun trouvé votre place. Vous l'aviez déjà dès le départ, mais je crois que vous n'avez jamais été autant en osmose les uns avec les autres.
Gaëtan Roussel : Mais ça, ça fait plaisir parce que nous, quand on a décidé de tenter l'aventure du cinquième album, on s'est donné un temps et celui-ci, nous a permis d'écrire différentes chansons, dont celle-ci Sortir de l'ordinaire. Et moi, j'ai cette l’impression que chacun a pris sa place simplement. Il y a la basse de Robin, le violon d'Arnaud, une guitare, une voix, un texte, de la batterie, un arrangement. Ce n'est pas beaucoup finalement et ça prend sa place assez simplement. J'espère que cela s’entend dans le disque. Ça a été plus simple de se trouver et de rebondir, c'est ça le groupe.
Et être toujours dans l'action parce que ça, c'est l'ADN de Louise Attaque aussi d'être toujours dans l'action !
Arnaud Samuel : Les albums servent à ça, c'est-à-dire à prendre une photo à un moment donné de ce qu'on sait faire. Gaëtan parlait de l'emboîtement, c'est ce qui a été assez intéressant à vivre pour l'enregistrement de cet album et d'abord pour sa composition. Le but, c'est toujours ça, parce que c'est comme ça que la musique vit tout simplement. On parle de live, mais oui, c'est vrai, ça bat, ça palpite sur scène, ensemble.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.