Stone sans Charden nous offre un voyage dans le temps avec une compilation de leurs meilleurs titres
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd’hui, la chanteuse et actrice, Stone du duo Stone et Charden. A l’occasion des dix ans de la disparition de son comparse Éric Charden, elle publie une compilation de leurs plus grands tubes "Stone et Charden".
Stone est chanteuse et actrice, indissociable du duo Stone et Charden qu'elle a formé au début des années 70 et qui a connu un important succès en France, notamment avec les titres : L'Avventura devenu culte, Laissez aller la musique, Le Prix des allumettes ou encore Made in Normandie, tous numéro un. Malheureusement, Éric Charden nous a quittés le 29 avril 2012. Et pour lui rendre hommage, dix ans après sa disparition, elle sort une compilation de 22 titres : Stone et Charden.
franceinfo : Que gardez-vous d’Éric Charden, de votre relation intime, personnelle et professionnelle ?
Stone : Que du bon ! Ça a été une période très insouciante, très joyeuse. On était très amoureux, donc tout allait bien. Il n'y avait pas de problème.
Une très grande rencontre ! Cette compilation et l'engouement qu'elle suscite montrent que Stone et Charden sont devenus cultes. Un couple ancré dans la mémoire collective de la scène musicale française. Ça évoque quoi, pour vous, tout ça ? Les gens sont vraiment à l'affut et au rendez-vous.
C'était très étonnant.
Je n'aurais jamais imaginé à l'époque, que 50 ans plus tard, on parle encore de ces chansons, qu’elles resteraient aussi présentes, surtout dans le cœur des gens.
Stoneà franceinfo
C'est vrai qu'en faisant des spectacles, on se rend compte que c'est complètement lié aux événements de la vie, joyeux, heureux. C'est toujours en rapport avec des fêtes, avec des anniversaires, plein de choses !
Vous êtes née : 'Annie Gautrat', un peu dans la musique avec votre maman qui était chanteuse d'opérette. C'est elle qui va vous transmettre l'amour de la musique ?
Ma maman était une passionnée de chanson. Elle chantait très bien et elle m'a toujours emmenée voir des spectacles et elle était très axée sur la variété de l'époque.
Petite, vos amis vous surnommaient déjà : 'Petite Stone' à cause de votre coiffure. C'est ce qui a donné votre nom de scène, Stone. C'était important d'ailleurs d'en trouver un ?
C'était une façon aussi de se démarquer un peu parce que c'est vrai qu'il fallait se trouver un look et j'ai trouvé cette idée. J'avais piqué la coiffure de Brian Jones et puis le surnom de mes copains, "petite Stone", c'est forcément "Stone" qui est resté.
En 1966, vous allez participer à un concours "Miss Beatnik", que vous allez remporter. Votre blondeur et vos yeux bleus vont en faire craquer plus d'un et notamment un membre du jury qui s'appelle Éric Charden. C'est un coup de foudre ?
Pas du tout. Absolument pas. Ca a pris plus de temps. Non, Éric n'avait, d'ailleurs, même pas voté pour moi ! Les premiers temps, je ne l'ai pas vraiment senti comme quelqu'un d'accessible. Il a fallu un peu de temps pour qu'on apprenne à se connaître et là, où il a été très fort, c'est qu'il m'a annoncé qu'il était auteur-compositeur et moi, j'attendais de trouver quelqu'un pour faire des chansons. Il est arrivé à point nommé.
Vous allez tomber amoureux l'un de l'autre. Ça va être une histoire d'amour très, très fusionnelle, très forte. C'était de la passion, finalement ?
Oui complètement. On était très heureux. Tout se passait bien. On avait la chance de bien gagner notre vie, même avant qu'on fasse le duo puisque le duo est né cinq ans après notre mariage.
Comment est venu ce duo ?
Alors, copier un peu Sonny and Cher, c'était un peu l'idée. J'étais sous contrat avec une maison de disques et puis on était sur une chanson avec Éric, qui à l'époque, travaillait avec Thomas et Riva, ses auteurs préférés. Ils avaient écrit une chanson qui s'appelait : Le seul bébé qui ne pleure pas et quelqu'un a suggéré à Éric d'intervenir dans la chanson, de mettre une voix car au départ, c'était une chanson pour moi, toute seule. À ce moment-là, on a dit : "Tiens, on va essayer, on va voir ce que ça donne". Et puis voilà. Et on a été les premiers étonnés de l'engouement pour cette chanson. Et puis à partir de là, on s'est dit maintenant il va falloir faire une chanson en duo à part entière !
Ça va donner : L'avventura. C'est marrant parce que cette chanson, il va la faire écouter à Carlos, à Joe Dassin qui vont dire que ça ne va pas marcher. Mais, cela va vraiment cartonner en devenant le numéro un.
Le succès vient du public.
Stoneà franceinfo
Au tout début, quand c'est sorti en radio, tout le monde l'a jeté à la poubelle. Ça a été rédhibitoire. On a eu la chance de faire une petite émission de télé comme ça, parce que l'attachée de presse essayait, quand même, de nous faire faire de la promotion. Puis, il y a eu cette émission de télé qui a été le déclencheur. Les gens se sont mis à demander le disque.
Personne ne s'attendait à ce que vous puissiez vous séparer, finalement. Ça a été dur à vivre pour vous ?
Non, pas tellement. On n'allait pas faire semblant de rester ensemble. À un moment donné, la séparation était faite et puis voilà, il fallait passer à autre chose. On n'avait rien à se reprocher, ni l'un ni l'autre donc la séparation s'est fait en douceur.
Comment vous définiriez ce duo, Stone et Charden, sachant qu'il a touché plusieurs générations ?
Jamais je n'aurais envisagé ça à l'époque, parce que ce n'était vraiment pas pensable. Il y avait un côté magique, vraiment incroyable.
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