A quoi sert L’Europe dans la crise du coronavirus ?
On pose le doigt ce matin à Bruxelles. Tous les pays européens sont touchés par l’épidémie de coronavirus, à des niveaux divers. Et chaque capitale choisit sa réponse, sa méthode. Que fait l’Europe, l’institution, face à cette crise ?
C’est au moment où l’Italie a annoncé qu’elle acceptait l’aide de la Chine pour lutter contre le virus que, tout à coup, une sonnette d’alarme s’est mise à sonner quelque part à Bruxelles. L’Italie fait face, on le sait, à la crise la plus grave de l’Union, pour le moment. Le manque de matériel, l’encombrement des hôpitaux, ont conduit à un confinement d’une bonne partie du pays. Mais c’est vers la Chine que se tourne Rome. Parce que l’Europe n’a pas de solutions à proposer. En fait, Bruxelles a bien lancé un appel aux membres de l’UE pour venir en aide à l’Italie. Mais personne n’a répondu.
L’Union Européenne pas en mesure de répondre à une crise sanitaire ?
Il faut d’abord rappeler que la santé ne fait pas partie de ce qu’on appelle les compétences communautaires. Chaque pays applique sa propre politique, et ce n’est que mardi soir que la commission européenne s’est vu dotée d’un mandat de coordination. Un comité scientifique qui réunit médecins et virologistes de chaque Etat membre est en cours de création, qui sera aussi en lien avec les comités nationaux, par exemple avec celui qui a conseillé Emmanuel Macron en France.
Mais chaque Etat a bien son propre système de soin : par exemple, les Italiens vont parfois choisir de soigner un jeune plutôt qu’une personne âgée quand le matériel vient à manquer. Décision qui ne sera pas la même en France au nom d’un principe d’égalité.
La seule réponse européenne est pour le moment économique
A défaut de politique sanitaire commune, un fonds de 25 milliard sera débloqué. Et Thierry Breton, le commissaire au marché intérieur, est chargé de faire un état des lieux des besoins en d’équipements sanitaires. Et de réfléchir à une distribution intelligente en fonction des besoins, pays par pays.
L’une des leçons européennes à cette crise est aussi la dépendance à la Chine et l’Inde pour les médicaments, même le simple Doliprane. Bruxelles promet de s’y atteler, mais une fois la crise passée.
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