États-Unis : les catastrophes naturelles ont déplacé 2,5 millions de personnes en 2023
Environ 2,5 millions d'Américains ont été déplacés à l'intérieur des États-Unis en 2023, à cause des catastrophes naturelles. C'est le chiffre officiel du Bureau américain du recensement, qui a mené une enquête par sms et par mail, envoyée à plus d’un million de foyers. Les premiers résultats, rendus publics cette semaine, portent sur les réponses de plus de 40 000 personnes.
Le pays a connu l'an dernier 28 catastrophes climatiques, qui ont coûté chacune au moins un milliard de dollars. Et sans surprise, ce sont les ouragans qui restent la cause de déplacement principale citée par les personnes interrogées, devant les inondations et les incendies. Les États les plus touchés sont la Floride, le Texas, la Californie et la Louisiane, qui ont tous vu des centaines de milliers de personnes fuir leurs logements.
Objectif : dresser un panorama précis des personnes déplacées
Après une catastrophe naturelle, on a toujours un bilan financier des dégâts, mais pas beaucoup d’informations sur la vie d'après, sur les conséquences pour les victimes. Les secours qui interviennent dans ces situations, comme la Fema, l’Agence Fédérale chargée de la réponse aux catastrophes naturelles, ou les ONG, ne savent jamais précisément le nombre de personnes à qui ils viennent en aide. On est dans un moment où l’urgence prime, où la priorité est de sauver des sinistrés, mettre à l’abri des familles dont les maisons ont été soufflées par un cyclone ou une tornade, emportées par une montée des eaux ou ravagées par un incendie. Dans ces périodes-là, on ne fait pas forcément de statistiques.
Sans compter qu’il y a tous ceux qui sont déplacés mais qui ne demandent pas d’assistance, qui se débrouillent seuls, qui chargent leurs pick-ups de l’essentiel et qui vont trouver refuge chez des proches ou dans un motel en attendant de reconstruire ou de se reloger. Les experts estiment qu’il y a urgence à comprendre le bilan humain des catastrophes, et pas seulement leurs coûts financiers. D'autant plus que le réchauffement climatique accentue les phénomènes météo extrêmes.
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