Le British Museum lance un appel : rendez-nous les objets volés !
Sur le site internet du British Museum, une page intitulée "Récupération des objets manquants". On peut y voir des pierres précieuses et des bijoux. Des bagues, des bracelets, des boucles d’oreille qui datent de l’Antiquité. Entre le XVe et le XIe siècle avant Jésus-Christ, précisent les experts, qui ajoutent que la grande majorité de ces objets proviennent de Grèce et de Rome.
Le musée ne publie pas ces photos et tous ces détails de gaieté de cœur, il se serait bien passé de cette publicité. S’il le fait, c’est parce qu’il espère retrouver certains joyaux, grâce à cet appel à la conscience des "propriétaires". Des gens qui auraient été trompés par les voleurs ou des receleurs, qui ignorent la provenance de ces pièces uniques. C’est aussi l’occasion d’alerter des témoins qui auraient pu voir ces reliques dérobées et qui, aujourd’hui, pourraient contacter directement le British Museum. Il y a même une adresse mail dédiée : recovery@britishmuseum.org
À ce jour, une soixantaine d’objets ont été restitués et selon le musée, 300 ont été identifiés et vont rapidement être récupérés.
Scandale au cœur de l'été
Ces vols, qui se sont étalés sur des mois et même des années, ont secoué l’institution depuis qu’ils ont été révélés cet été. Au point de provoquer la démission du directeur et la mise en retrait de son adjoint. Il faut dire que des vols leur avaient été signalés dès 2021. C’est un antiquaire qui a lancé l’alerte quand il a vu des objets sur des sites de vente en ligne comme Ebay. Mais quand il a prévenu les responsables du musée, ils n'ont pas pris les mesures nécessaires.
Le scandale finit par éclater il y a un mois et demi. Un employé du musée est rapidement licencié. Tout le monde pense alors qu’il s’agit du voleur, mais il s’en défend et n’est d’ailleurs pas arrêté. Depuis, l’enquête se fait dans la plus totale discrétion. C’est un sujet sensible : le British Museum est un emblème national, même s'il est régulièrement accusé par des pays étrangers de posséder des biens volés, spoliés en particulier au fil de l’histoire colonial du Royaume-Uni.
La Grèce a d’ailleurs profité de cette affaire pour réitérer sa demande de récupérer les sculptures du Parthénon, considérant que le musée londonien n’assure pas convenablement la sécurité des œuvres.
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