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Tensions à la frontière entre le Liban et Israël

Le monde tourne. Nous posons aujourd'hui le doigt le long de la frontière entre Israël et le Liban.

Article rédigé par franceinfo - Lucas Menget
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des soldats israéliens en patrouille le 2 septembre 2019 le long de la frontière avec le Liban, à la recherche de débris des projectiles lancés la veille par le Hezbollah. (JACK GUEZ / AFP)

Depuis une semaine, il se passe quelque chose de dangereux le long de cette frontière. Des deux côtés sont massés des militaires, beaucoup et de plus en plus.   D’ ordinaire, les escarmouches sont fréquentes, on parle régulièrement de provocation ou d’intimidation des deux côtés du fleuve Litani, mais nous n’en sommes plus là, c’est un peu plus sérieux.  La situation est inquiétante, au point que le Premier ministre libanais a appelé hier Paris et Washington à intervenir pour éviter un nouveau conflit.      

Que se passe-t-il exactement?  

Dimanche 1er septembre, une unité du Hezbollah a tiré un missile anti-char sur une unité israélienne, attirant la réplique immédiate d’avions de chasse israéliens qui ont bombardé plusieurs positions du Sud Liban. Le Hezbollah, c’est cette milice et parti politique libanais, proche de l’Iran, qui en ce moment inquiète Israël car le mouvement chiite serait en train de masser de nouvelles et puissantes armes le long de la frontière.
C’est pour cette même raison qu’avait été déclenchée la guerre de l’été 2006, entre Israël et le Hezbollah, mais dont tout le Liban a été le théâtre. Depuis une semaine, la tension grimpe chaque jour. Des drones armés israéliens ont attaqué, d’après les Libanais, une position du Hezbollah de la banlieue sud de Beyrouth le 24 août. Un acte considéré comme une déclaration de guerre par le président libanais.  

Cette brusque tension intervient dans un contexte particulier

Pour Israël, le Hezbollah, c’est l’Iran à sa porte. Or depuis le sommet de Biarritz, les Etats-Unis pourraient reprendre le dialogue avec les Iraniens. Vu de Tel Aviv, il faut absolument empêcher cela. Par ailleurs, Benjamin Netanyahou est en campagne électorale, les élections ont lieu le 17 septembre, et il est en difficulté. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui vient d’appeler l’armée israélienne à se préparer à la guerre, est son meilleur et son plus ancien ennemi ! Et un puissant argument électoral. Sauf que le long de cette frontière, les escarmouches se transforment en guerre beaucoup plus vite qu’en succès électoraux.

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