"Année nouvelle", que les restaurateurs entament entre optimisme et craintes
2024 est une année particulière en France, avec en point d'orgue les Jeux olympiques et paralympiques, que suivront les 80 ans du débarquement de Provence. Il y a donc des perspectives intéressantes en matière de tourisme, pour les métiers de bouche et les professionnels de l'hôtellerie-restauration. C'est d'ailleurs aussi en temps que président de leur syndicat, l'Umih, que le chef étoilé Thierry Marx porte un regard sur cette "année nouvelle" qui s'ouvre en ce mois de janvier.
"Tous ces événements vont créer une attractivité pour la France, et la mettre en lumière, constate Thierry Marx. C'est le côté positif des choses. Mais il ne faut pas se voiler la face avec une sortie de 2023 très compliquée : le coût des matières premières et celui de l'énergie explosent, il faut rembourser les prêts garantis par l'État de la période Covid, le personnel est compliqué à trouver, etc."
Disparition de 7000 établissements
La Banque de France tire donc la sonnette d'alarme : 7 000 établissements vont disparaître en ce début 2024. La grande pandémie a largement pesé sur les trésoreries. Thierry Marx veut quand même garder le moral : "Haut les cœurs ! Certains signaux forts sont au vert. Mais il va falloir trouver une nouvelle planification pour nos métiers, car le rapport sacrifitiel au travail – tel que nous l'avons vécu, nous les générations plus anciennes – n'existe plus."
Les jeunes veulent en effet une vie sociale à côté de leur vie professionnelle. Sans oublier la digitalisation qui déstabilise tout le système entre les repas livrés à domicile et les plateformes de réservations dans les salles de restaurant. Mais le monde de la restauration a toujours fait preuve d'une vitalité et d'une résilience pour faire face à toutes les crises.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.