"Sucre" : comme beaucoup d’autres produits alimentaires, son prix augmente
Il y a cinq ans, la tonne de sucre se vendait entre 200 et 300 euros. On en est aujourd’hui à plus de 700 euros. 1,50 euro le kilo, ce n'est pas négligeable pour les foyers les plus démunis. Pourquoi un tel bond, et quelles sont les conséquences pour les professionnels ? Certains se souviennent peut-être du film de Jacques Rouffio, avec Jean Carmet et Gérard Depardieu, Le sucre, qui racontait comment des escrocs profitaient d'une bulle spéculative sur ce produit pour ruiner les petits épargnants.
Les causes, aujourd'hui, sont hélas plus terre à terre, selon le chef étoilé Thierry Marx : "Au-delà des risques de spéculation, qui peuvent toujours exister en arrière-plan, il y a aussi l'interdiction pour les betteraviers d'utiliser un produit de la chimie lourde pour traiter leurs sols et donc la production a diminué. D'autres producteurs préfèrent se tourner vers la fabrication d'éthanol. Dès lors, on est obligé d'acheter du sucre à l'étranger."
Limiter la part du sucre
Les conditions climatiques sont une autre cause des baisses de production, notamment en Inde où la sécheresse conduit les autorités à empêcher toute exportation. Au Brésil, ce sont les inondations qui ont détruit les champs de canne à sucre, or ce pays représente 50% du marché mondial. L'impact est donc énorme, les marchés s'affolent et les étiquettes s'envolent.
Thierry Marx constate que les professionnels, notamment dans la pâtisserie, limitent de plus en plus la part du sucre dans leurs créations. "Même si le sucre n'est pas forcément bon pour la santé, on ne peut pas totalement s'en passer, ajoute le chef. Mais on peut aller chercher autre chose : sucre de dattes, sucre de coco, sucre naturel des fruits. Il s'agit de se déshabituer du goût trop sucré qu'on trouve dans l'alimentation, en particulier les produits ultratransformés."
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