Chômage : pas d'inversion de la courbe avant au moins un an
L'UNEDIC pense qu'il y aura environ 100.000 demandeurs d'emploi de plus cette année. Et encore, c’est une estimation basse, on parle là uniquement des chômeurs sans aucun travail du tout. Si l’on ajoutait les personnes inscrites chez Pôle Emploi mais qui exercent une activité réduite et précaire - petit boulot, temps partiel, etc. -, cela ferait presque le double : 180.000 noms supplémentaires sur les listes en 2015.
L'UNEDIC, et c'est là que c'est surprenant, nous annonce malgré tout qu'il y a du mieux. L'économie française, nous dit-elle, va recommencer à créer des emplois, alors que depuis de nombreux mois, c'était le contraire, elle en détruisait. En deux ans et demi, ajoute l'UNEDIC, ce sont 170.000 postes qui ont été supprimés.
C’est un problème démographique. Même si l’on crée 23.000 postes en France cette année comme le pense l'UNEDIC, ça ne sera pas assez. Car parallèlement, dans le pays, le nombre des personnes qui veulent travailler et qui sont en âge de le faire augmente : les postes créés ne suffiront pas à satisfaire tout le monde. Voilà donc pourquoi selon l'UNEDIC, le chômage devrait poursuivre sa hausse.
Dans l’immédiat, les responsables de l'assurance-chômage veulent rassurer. Tout le monde sera indemnisé comme prévu...
L'UNEDIC a toujours les moyens d'emprunter, grâce à des taux d'intérêt bas en ce moment. En revanche, tout cela va relancer le débat sur les règles d'indemnisation des chômeurs : qui a droit à combien ? La renégociation de ces règles est prévue dès l'an prochain.
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